Procès de l’attentat de Nice : Des associations réclament une autre audience sur le dispositif de sécurité
ENQUETE TOUJOURS EN COURS La Ligue des Droits de l’Homme, le Syndicat des avocats de France, le Collectif citoyen 06 et l’association Tous citoyens demandent que les « plaintes déposées » fassent l’objet d’un deuxième procès
- Des associations réclament que la question des éventuelles failles du dispositif de sécurité le soir du 14 juillet 2016 pour l’accès à la promenade des Anglais fasse également l’objet d’une audience.
- Le juge d’instruction n’a encore prononcé aucune mise en examen dans cette enquête parallèle qui relève de la correctionnelle.
Alors que le procès des personnes accusées d’avoir aidé Mohamed Lahouaiej-Bouhlel à commettre l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice se poursuit, un second est « indispensable », plaident des associations. La Ligue des droits de l’homme, le Syndicat des avocats de France, le Collectif citoyen 06 et l’association Tous citoyens réclament que la question des éventuelles failles du dispositif de sécurité ce soir-là pour l’accès à la promenade des Anglais, fasse également l’objet d’une audience.
Elles évoquent « une nécessité pour les familles et proches des victimes, mais […] aussi pour l’ensemble des Niçoises et des Niçois, et bien au-delà ». Elles rappellent aussi que « des plaintes ont été déposées » et qu’une « instruction est en cours depuis décembre 2016 […] sans que l’on sache si un second procès aura bien lieu ».
Estrosi entendu sous le statut de témoin assisté
Le juge d’instruction n’a encore prononcé aucune mise en examen dans cette enquête parallèle qui relève de la correctionnelle. François-Xavier Lauch, alors directeur de cabinet du préfet, Philippe Pradal, maire à l’époque, et Christian Estrosi, qui était son premier adjoint, avaient été entendus sous le statut de témoins assistés.
Les deux derniers sont appelés à témoigner le 20 octobre au procès, qui se déroule actuellement devant la cour d’assises spéciale de Paris. Elle auditionne le président François Hollande et son ministre de l’Intérieur de l’époque Bernard Cazeneuve, ce lundi. L’attaque au camion bélier avait fait 86 morts et plus de 400 blessés.