Grenoble : Eric Piolle en correctionnelle pour soupçons de favoritisme
audience La juridiction drômoise va se pencher sur des « faits supposés d’octroi d’avantages injustifiés » de la part de l’édile écologiste et d’anciens agents territoriaux de la ville
Le maire EELV de Grenoble, Éric Piolle, traverse une mauvaise passe. Il comparaît lundi et mardi devant le tribunal correctionnel de Valence pour des soupçons de favoritisme dans l’attribution d’un marché public.
Lors de l’audience, initialement prévue en mars, la juridiction drômoise se penchera sur des « faits supposés d’octroi d’avantages injustifiés » de la part de l’édile écologiste et d’anciens agents territoriaux de la ville.
Marché public sans mise en concurrence
La justice suspecte la municipalité d’avoir attribué sans mise en concurrence un marché public à une association pour l’organisation d’une fête populaire qui se tient chaque année depuis 2014 sur l’une des principales artères de la ville.
La mairie estime, de son côté, qu’il s’agissait dans ce cas précis d’un marché public à procédure adaptée (MAPA) pour une prestation artistique ne nécessitant pas de mise en concurrence.
Le groupe d’opposition se porte partie civile
Le 1er juin 2021, Éric Piolle avait été placé en garde à vue et entendu par la brigade financière de la police judiciaire de Valence, où le dossier a été dépaysé.
En mai 2018, le parquet de Valence avait ouvert une enquête préliminaire à la suite d’un signalement de la Chambre régionale des comptes (CRC), qui concluait à « plusieurs irrégularités importantes » dans son rapport annuel. Ce rapport indiquait notamment que la municipalité avait, contre l’avis de son service des marchés publics, attribué par deux fois, en 2015 et 2016, l’organisation d’une partie de la « Fête des tuiles » à l’association « Fusées », proche de la majorité municipale.
Le groupe d’opposition municipal mené par l’ancien maire Alain Carignon a annoncé le 15 septembre dernier qu’il se porterait partie civile via son avocat Maître Thierry Aldeguer.