Chauffeur de bus tué à Bayonne : Deux hommes jugés aux assises pour « violences volontaires »

PROCES Deux hommes seront jugés d’ici un an pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner »

20 Minutes avec AFP
Les funérailles du chauffeur de bus mortellement agressé lors d'un contrôle de titre de transport, le 5 juillet 2020.
Les funérailles du chauffeur de bus mortellement agressé lors d'un contrôle de titre de transport, le 5 juillet 2020. — GAIZKA IROZ

Le drame avait choqué la ville de Bayonne, le 5 juillet 2020. Philippe Monguillot, 59 ans, chauffeur de bus, avait été frappé par deux passagers après un contrôle de titre de transport. Laissé en état de mort cérébrale, il était décédé après cinq jours de coma. Les deux hommes accusés de l’avoir tué seront bien jugés pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », a tranché ce vendredi la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Pau. Les magistrats ont confirmé la décision de la juge d’instruction qui avait écarté en mai dernier la qualification de « meurtre aggravé » défendue par le parquet de Bayonne. Ce dernier avait aussitôt fait appel.

En état de récidive

Les deux hommes, suspectés de la mort du chauffeur seront en revanche jugés par la cour d’assises des Pyrénées-Atlantiques car ils se trouvent tous les deux en état de récidive légale à cause de condamnations délictuelles antérieures. Ils seront jugés d’ici à un an et encourent désormais la réclusion criminelle à perpétuité, avec cette circonstance aggravante que Philippe Monguillot était une personne chargée de mission de service public. Un troisième homme, qui avait logé les deux agresseurs présumés après les faits, est aussi renvoyé devant cette cour d’assises pour avoir fourni son assistance

Les circonstances de sa mort avaient entraîné une vague d’émotion à Bayonne où une marche blanche avait réuni 6.000 personnes.