Le président d’un casino de Cannes mis en examen pour « harcèlement moral et sexuel »

ENQUETE Le président du casino 3.14, Eric Zana, a été mis en examen, le 10 mai, et placé sous contrôle judiciaire. Il est soupçonné de harcèlement moral et sexuel après une série d’alertes lancée par des membres du personnel

Imane Al Adlouni
Illustration d'un casino.
Illustration d'un casino. — REX/REX/SIPA

Eric Zana, président du casino 3.14 (groupe Partouche) de Cannes, a été mis en examen le 10 mai et « placé sous contrôle judiciaire le même jour », a indiqué le parquet. Le dirigeant de l’établissement est soupçonné de « harcèlement moral et sexuel », a appris l’AFP confirmant une information de Médiapart.

Une série d’alertes, sur une période de trois ans, a été lancée par plusieurs membres du personnel et relayée par l’inspection du travail auprès de la justice. Une ancienne salariée, ayant négocié une rupture conventionnelle de son contrat, a dénoncé des « gestes et paroles déplacés envers le personnel féminin ». Depuis l’arrivée d’Eric Zana, les employés signalent une « dégradation du climat social » et un « dénigrement ».

Eric Zana « conteste avec force les faits […] reprochés »

Contacté, l’avocat d’Eric Zana, Me Adrien Verrier, a indiqué dans un communiqué que son client « conteste avec force les faits qui lui sont reprochés » et mentionne des « accusations totalement infondées ». Les accusateurs « dont la plupart ont été licenciés pour fautes professionnelles, ont choisi d’emprunter le cadre pénal pour espérer une indemnisation » devant la justice et « tenter de nuire à l’image de M. Zana », ajoute l’avocat.

Eric Zana « a été nommé à la tête du 3.14 notamment pour mettre fin à des pratiques non acceptables de la part de certains de ses salariés », évoque son avocat sans donner plus de précisions.