Val-d’Oise : Épinglé pour travail dissimulé, un chef d’entreprises du BTP va devoir payer des millions d’euros
CHANTIERS L’Urssaf a procédé à un redressement colossal de 7,848 millions d’euros, majoration comprise
Contrôlés en janvier 2022 sur un chantier de Bezons ( Val-d’Oise), un chef d’entreprise et trois de ses complices présumés ont été interpellés par les enquêteurs de la police aux frontières (PAF), le 31 mai dernier. Selon un article du Parisien, le gérant avait créé plusieurs sociétés de BTP pour lesquelles il aurait fait travailler, pendant plusieurs années, de nombreux ouvriers non déclarés.
Près de 900.000 euros d’avoirs saisis
Après le constat par la brigade mobile de la Police aux frontières du Val-d’Oise, en janvier dernier, d’une série d’infractions liées au travail illégal de ces ouvriers, la section économique et financière du parquet du tribunal judiciaire de Pontoise avait saisi le Groupe interministériel de recherches (GIR) 95, spécialisé dans la lutte contre l’économie souterraine. Près de 900.000 euros d’avoirs avaient alors été saisis.
De son côté, l’Urssaf a procédé à un redressement de 5,543 millions d’euros auquel s’est ajoutée une majoration de 2,305 millions d’euros, soit 7,848 millions d’euros au total. D’après le Haut conseil du financement de la protection sociale (HCFIPS), le travail dissimulé dans le secteur privé coûterait entre 5,7 et 7,1 milliards d’euros à l’État.