Affaire Carlos Ghosn : L’ancien patron de Renault interrogé par la justice libanaise

ENQUETE Cet interrogatoire intervient après un mandat d’arrêt international émis par la France en avril

M.F avec AFP
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Carlos Ghosn s'est installé au Liban (archives).
Carlos Ghosn s'est installé au Liban (archives). — Hussein Malla/AP/SIPA

Ghosn face à la justice libanaise. « Le juge Imad Kabalan a interrogé Carlos Ghosn en présence de son avocat au sujet de la notice rouge » d’Interpol, a indiqué à l’AFP une source judiciaire sous couvert d’anonymat. Le Liban avait reçu début mai une notice rouge d’Interpol, qui demande aux autorités concernées d’arrêter provisoirement des personnes, avant une éventuelle extradition ou d’autres actions judiciaires.

Cette notice se base sur le mandat d’arrêt international émis en avril par la justice française à l’encontre de l’ancien patron de l’alliance automobile Renault-Nissan, dans le cadre d’une enquête pour abus de biens sociaux, abus de confiance, blanchiment en bande organisée et corruption passive. L’ex-homme d’affaires qui vit actuellement au Liban depuis sa fuite rocambolesque du Japon fin 2019, a ensuite été libéré.

Les réponses de Ghosn envoyées à la France

Les questions posées lors de l’interrogatoire ont porté sur les accusations mentionnées dans la notice rouge, a poursuivi la source. Selon elle, le Liban a déjà envoyé les réponses de Carlos Ghosn aux autorités judiciaires françaises. Le Liban a également demandé à la France d’envoyer toutes les preuves contre Carlos Ghosn afin que la justice libanaise puisse déterminer s’il peut être jugé à Beyrouth, toujours selon la même source.

Carlos Ghosn, qui possède les nationalités libanaise, française et brésilienne, devait être jugé à Tokyo pour des malversations financières présumées quand il était à la tête de Nissan. Depuis qu’il a fui le Japon en décembre 2019, Carlos Ghosn ne peut pas quitter le Liban, qui n’extrade pas ses ressortissants et l’a déjà interdit de voyager. Si le mandat d’arrêt international est exécuté, l’ex-PDG sera présenté à un juge d’instruction en France, à Nanterre, qui lui notifiera sa mise en examen.