Royaume-Uni : Plus de 50 amendes pour les fêtes à Downing Street, Boris Johnson refuse de démissionner
PARTYGATE Comme près de 50 autres personnes ou entités, le Premier ministre britannique a reçu une amende pour avoir participé à ces fêtes organisées dans les cercles du pouvoir en pleine crise du Covid-19
Mise à jour du 13 avril à 10h53, après le refus de Boris Johnson de démissionner
Après la bringue, c’est l’heure de payer l’addition. La Metropolitan Police de Londres a annoncé mardi avoir délivré plus de 50 amendes à des personnes pour avoir enfreint les règles anti-Covid en participant ou organisant des fêtes à Downing Street en plein confinement. Scotland Yard n’a pas précisé qui était visé, ni quels étaient les événements concernés, par ces sanctions faisant suite au « Partygate ». Cependant, Downing Street a annoncé dans la foulée que le Premier ministre britannique Boris Johnson allait en recevoir une, tout comme son ministre des Finances, Rishi Sunak.
L’opposition travailliste a immédiatement réagi en demandant leur départ. « Boris Johnson et Rishi Sunak ont enfreint la loi et menti à plusieurs reprises aux Britanniques Ils doivent tous les deux démissionner. Les conservateurs sont totalement inaptes à gouverner », a tweeté le chef du Labour Keir Starmer.
D’autres sanctions à venir
« Nous faisons tous les efforts possibles pour faire avancer cette enquête rapidement, ce qui implique de continuer à évaluer des quantités importantes de documents », a ajouté la police britannique, qui avait déjà infligé 20 premières amendes fin mars. Elle a par ailleurs indiqué que d’autres sanctions pourraient être délivrées.
Les révélations se sont enchaînées ces derniers mois sur les pots de départ, fêtes d’anniversaire ou autres soirées pendant les confinements successifs imposés depuis deux ans. Un temps sur un siège éjectable en janvier en raison de cette crise connue sous le nom de « partygate », Boris Johnson semble désormais protégé par la guerre en Ukraine qui refroidit les ardeurs au sein de sa majorité de ceux qui, il y a peu, se disaient prêts à le déloger.
Et si la punition reçue constitue un revers pour celui qui a toujours assuré ne rien avoir fait d’illégal, pas question de céder aux appels à la démission. « Je veux maintenant continuer et remplir le mandat qui est le mien », a-t-il expliqué, citant l’économie et la guerre en Ukraine. Bros Johnson a déclaré à la télévision s’être acquitté de cette amende et a présenté des « excuses complètes » pour cet anniversaire surprise qui a duré selon lui « moins de 10 minutes » le 19 juin 2020 dans la salle du conseil des ministres, pour ses 56 ans.