Lorient : Un ancien joueur pro jugé pour blanchiment dans un vaste trafic de cocaïne

TRAFIC Aujourd’hui entraîneur adjoint de la réserve du RC Lens, Walid Mesloub comparaît aux côtés de trois autres prévenus

C. A. avec AFP
L'ancien footballeur du FC Lorient Walid Mesloub est jugé pour blanchiment dans une affaire de trafic de cocaïne.
L'ancien footballeur du FC Lorient Walid Mesloub est jugé pour blanchiment dans une affaire de trafic de cocaïne. — G. Souvant / AFP

Il a fait son mea culpa, assurant n’avoir « pas vu le mal ». Depuis lundi, l’ancien international algérien Walid Mesloub comparaît aux côtés de trois autres prévenus pour blanchiment dans le cadre d’une affaire de trafic de cocaïne jugée devant le tribunal correctionnel de Lorient (Morbihan). L’ancien milieu de terrain du FC Lorient et du RC Lens, où il évolue comme entraîneur adjoint de la réserve, est accusé d’avoir échangé des voitures de luxe avec un homme soupçonné d’être à la tête d’un important trafic de cocaïne.

Surnommé « le Chinois », le dealer présumé aurait troqué plusieurs de ses voitures avec le footballeur, qui évoluait alors chez les Merlus. « J’étais négligent, il gagnait très bien sa vie, je n’ai pas vu le mal. Il a profité de ma notoriété, j’ai peut-être été trop naïf, trop gentil », a expliqué Walid Mesloub à la barre. « Il m’a reconnu, on a sympathisé. Nous partagions la même passion pour les voitures et il m’a dit qu’il en vendait, ainsi que de belles villas en Thaïlande ». Le prévenu aurait échangé « une Audi contre une BMW, une Lamborghini Huracan et une Mercedes AMG ».

Des transactions allant jusqu’à 40.000 euros

Mis en examen en avril 2021, Walid Mesloub comparaît aux côtés de trois autres prévenus dans le volet blanchiment de l’affaire. Un artisan varois de 29 ans, un restaurateur parisien de 28 ans, et la compagne de la tête du réseau présumé, âgée de 26 ans, sont également convoqués. Tous trois sont soupçonnés d’avoir facilité l’achat, l’échange ou la revente de voitures, des transactions qui pouvaient atteindre 40.000 euros pour le compte du « Chinois », principal mis en cause. Soupçonné de s’être servi des comptes des prévenus pour ces transactions, cet homme sera jugé les 31 mai et 1er juin.