Paris : Le directeur de l’Institut Montaigne, Laurent Bigorne sera jugé pour avoir drogué une collaboratrice à son insu
PROCES Après une soirée au domicile de Laurent Bigorne, sa collaboratrice a été testée positive à la MDMA
Le directeur de l’Institut Montaigne, un think-tank libéral, Laurent Bigorgne sera jugé devant le tribunal correctionnel de Paris, soupçonné d’avoir drogué à son insu une collaboratrice lors d’une soirée, a indiqué samedi le parquet. A l’issue de sa garde à vue commencée vendredi, Laurent Bigorgne a fait l’objet d’une convocation par procès-verbal le 10 mars devant le tribunal pour « administration de substance nuisible suivie d’incapacité n’excédant pas huit jours par une personne agissant sous l’emprise manifeste de produits stupéfiants ».
Invitée au domicile de Laurent Bigorgne, l’une de ses collaboratrices, âgée d’une quarantaine d’années, a déposé plainte dans la nuit de mardi à mercredi, après un début de soirée passé en sa compagnie. Selon Le Parisien, elle aurait raconté à la police s’être sentie subitement mal après avoir bu une coupe de champagne et serait allée directement dans un hôpital où on lui aurait dit qu’elle présentait des symptômes de prise de drogue.
La MDMA, une drogue désinhibante
Selon une expertise toxicologique de la plaignante, elle était alors positive à la MDMA, une drogue de synthèse de la famille des amphétamines aussi appelée ecstasy. Lui, selon la plaignante, aurait pris de la cocaïne. La MDMA, qui peut notamment être diluée dans une boisson, est consommée pour la sensation d’énergie et d’euphorie qu’elle procure et son effet désinhibiteur. Elle provoque notamment l’augmentation du rythme cardiaque et des palpitations et abaisse la vigilance.
Laurent Bigorgne dirige l’Institut Montaigne depuis 2011. Créé en 2000, ce centre de réflexion d’inspiration libéral, qui réunit des chefs d’entreprise, de hauts fonctionnaires, des universitaires, rend régulièrement des études et rapports, notamment adressés aux pouvoirs publics.