Affaire Tariq Ramadan : La cour d’appel confirme sa condamnation pour avoir révélé le nom d’une des femmes l’accusant de viol
ANONYMAT Il devra payer un total de 2.000 euros de dommages et intérêts, contre 5.000 euros en première instance
La cour d’appel de Paris a confirmé ce jeudi la condamnation à une amende de Tariq Ramadan pour avoir révélé dans un livre et à la télévision l’identité d’une des femmes qui l’accusent de viol.
L’islamologue suisse, mis en examen pour des viols commis sur cinq femmes qu’il conteste, a été condamné à une amende de 1.000 euros pour avoir donné le véritable nom de celle qui se présente dans les médias comme « Christelle » et l’accuse de l’avoir violée dans une chambre d’hôtel à Lyon en 2009.
En novembre 2020, en première instance, il avait été condamné à 3.000 euros d’amende, dont 2.000 avec sursis.
Dans le livre de Ramadan « Devoir de vérité », sorti en septembre 2019, le vrai nom de « Christelle » est cité 84 fois. Ce dernier l’avait aussi évoqué lors d’un entretien chez nos confrères de BFMTV
L’avocat de Tariq Ramadan, Me Ouadie Elhamamouchi, a évoqué « une dynamique positive » pour son client et fait part de sa « satisfaction » d’avoir fait diminuer le montant de l’amende.
« C’est évidemment une satisfaction, ils étaient venus plaider à six avocats devant le tribunal et en soulevant mille et un moyens qui ont tous été rejetés une fois de plus par la cour d’appel. Le parquet a donc eu raison de poursuivre M. Ramadan », a réagi pour sa part l’avocat de « Christelle », Me Eric Morain.
Il était reproché à l’islamologue d’avoir enfreint la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, qui interdit de « diffuser des renseignements concernant l’identité d’une victime d’une agression ou d’une atteinte sexuelle » sans son accord écrit.
Tariq Ramadan a aussi été condamné jeudi à payer à « Christelle » un total 2.000 euros de dommages et intérêts, contre 5.000 euros en première instance.