Puy-de-Dôme : Viol d’une adolescente de 14 ans, deux marins égyptiens échappent à la justice

VERDICT La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Riom (Puy-de-Dôme) a confirmé un non-lieu dans l'affaire d'une Française de 14 ans violée par deux marins égyptiens

20 Minutes avec agences
Illustration de la balance de Thémis, symbole de la Justice. (Illustration)
Illustration de la balance de Thémis, symbole de la Justice. (Illustration) — SUPERSTOCK

« Je fais immédiatement un pourvoi en cassation et je vais demander un rendez-vous au  garde des Sceaux et au ministre des Affaires étrangères », a annoncé au   FigaroMe Gilles-Jean Portejoie, l’avocat de la victime. « Est-ce le triomphe de l’impunité ? », s’interroge  Le Parisien. La cour d’appel de Riom (  Puy-de-Dôme) a confirmé ce mardi 1er février 2022 un non-lieu dans une affaire de  viol, et ce, alors que le crime a bien été reconnu par la justice française. Le problème, c’est le manque de coopération des autorités égyptiennes qui a empêché de poursuivre les suspects.

En février 2008, la victime, Justine V., alors adolescente de 14 ans, participait avec ses parents à une croisière en Egypte. Une nuit, deux membres de l’équipage l’ont agressée pendant son sommeil. Dans l’ordonnance de non-lieu rendue en décembre 2019, la justice française reconnaissait très clairement le viol, mais expliquait que « l’absence de communication des procès-verbaux d’audition des mis en cause » n’avait pas permis de confirmer leur identité complète, « rendant de ce fait impossible la délivrance d’un mandat d’arrêt ou leur renvoi devant une juridiction de jugement ».

Justine fait aujourd’hui part de son « épuisement »

Le non-lieu rendu par le juge de Clermont-Ferrand a été confirmé ce mardi à Riom. Interrogée par Le Figaro, Justine fait aujourd’hui part de son « épuisement ». « J’arrive à me dire que je suis quand même reconnue comme victime. Le non-lieu ne veut pas dire que ça n’a pas eu lieu et ne remet pas en cause ce qui s’est passé », souligne-t-elle, mais elle craint que « ses agresseurs aient potentiellement pu recommencer ».