Agressions d’élus : L’association des maires de France veut pouvoir se porter partie civile

VIOLENCES L'AMF veut éviter que les plaintes d'élus pour agression ne soient classées sans suite par la justice

20 Minutes avec agences
Une écharpe de maire. Illustration.
Une écharpe de maire. Illustration. — Raphael Bloch - Sipa

L’Association des maires de France (AMF) aimerait pouvoir se porter partie civile lors d’agressions d’élus en France. Cela permettrait de donner plus de poids à la procédure judiciaire qui s’ensuit.

« Le constat est aujourd’hui indéniable, a déclaré ce mardi David Lisnard, maire LR de Cannes et nouveau président de l’AMF. Il y a une augmentation des agressions contre les maires ou leurs adjoints, qu’elles soient physiques, verbales ou psychologiques. […] Je souhaite que l’on modifie le code de procédure pénale pour permettre à l’AMF de pouvoir se constituer partie civile. »

Limiter les classements sans suite

Les associations départementales des maires peuvent déjà se porter partie civile. Mais si l’influente AMF l’obtient à son tour à l’échelon national, « cela permettrait d’appuyer la démarche d’élus victimes et de contribuer à l’effectivité des poursuites », selon David Lisnard. « Lors d’outrages ou de menaces, il y a souvent des tentations d’un classement sans suite », assure-t-il.

L’AMF ne demande pas pour autant un « traitement privilégié » pour les élus, précise le président de l’association. « Nous sommes confrontés à ce que vivent beaucoup de Français au quotidien, explique-t-il. Il y a des goulots d’étranglement dans la politique pénale, dont pâtissent tous les Français et aussi les élus locaux. »

Début novembre, l’AMF et la fédération d’associations d’aide aux victimes, France Victimes, ont signé une convention cadre afin de « mettre en place une collaboration étroite » sur le sujet. L’objectif est de « prendre en charge les maires et élus locaux qui font l’objet de violences physiques et verbales ».