Sarthe : Le Conseil d'État confirme la fermeture de la mosquée d'Allonnes, soupçonnée de promouvoir un islam radical
ISLAM Soupçonnée de promouvoir une pratique radicale de l’islam, la mosquée d’Allonnes est fermée depuis fin octobre. Le Conseil d’Etat a confirmé cette fermeture provisoire
- Le préfet de Sarthe avait ordonné la fermeture provisoire de la mosquée d’Allonnes, soupçonnée de promouvoir un islam radical.
- L’association Al Qalam avait contesté cette décision, en référé, auprès du Conseil d’Etat. Ce dernier a confirmé la fermeture de la mosquée.
La mosquée d'Allones (Sarthe) ne rouvrira finalement pas. Le Conseil d’État a rejeté lundi la demande d’une association qui contestait, en référé, la fermeture administrative de la mosquée. Cette dernière est soupçonnée de promouvoir une pratique radicale de l’islam. Dans son ordonnance datée du 29 novembre, le Conseil d’État estime notamment que « le préfet de la Sarthe a pu, sans commettre d’erreur de droit ou de fait, estimer que les propos tenus et les idées et théories diffusées par le lieu de culte (…) constituaient des provocations justifiant (…) sa fermeture provisoire ». « En prenant la mesure contestée, il n’a pas porté une atteinte manifestement illégale à la liberté de culte », indique en outre le Conseil d’Etat.
Me Nabila Asmane, Vincent Brengarth et William Bourdon, avocats de l’association Al Qalam, ont déploré que le Conseil d’Etat ait fait « l’impasse complète sur les éléments que nous produisions ». La juridiction « a validé sans la moindre réserve les notes blanches, pourtant largement contestées, ratifiant ainsi le déséquilibre entre les parties et une administration arbitraire de la preuve. Elles sont les lettres de cachet de l’ère moderne », ont regretté les avocats dans une déclaration transmise à l’AFP.
Fermée depuis le 27 octobre
Fin octobre, le tribunal administratif de Nantes avait déjà rejeté une requête en référé demandant la suspension de l’arrêté du préfet de la Sarthe. Mi-novembre, les gérants de cette mosquée proche du Mans avaient décidé de saisir en référé le Conseil d'Etat, plus haute juridiction administrative en France, pour obtenir la levée de la mesure.
Pour justifier sa décision, la préfecture avait affirmé que « des prêches et l’activité de ce lieu de culte, fréquenté par des individus appartenant ou proches de la mouvance islamiste radicale, légitiment le recours au djihad armé, la mort en martyr, la commission d’actes de terrorisme et le recours à la violence, la haine et la discrimination ainsi que l’instauration de la charia ». La mesure de fermeture pour six mois de cette mosquée, qui accueillait environ 300 fidèles, est effective depuis le 27 octobre.