Pédocriminalité dans l’Eglise : Gérald Darmanin affirme que les prêtres doivent dénoncer les abus à la justice

RELIGION Le ministre s’est exprimé à l’issue d’un entretien avec le président de la Conférence des évêques de France

M.F avec AFP
— 
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur.
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur. — NICOLAS MESSYASZ/SIPA

Pour le ministre de l’Intérieur, le secret de la confession imposé par le droit canon aux prêtres ne prévaut pas sur le droit pénal. Gérald Darmanin a ainsi affirmé mardi que les prêtres ayant connaissance de « crimes » contre des « enfants de moins de 15 ans », devaient « porter » ces faits de pédocriminalité « à la justice » et ne pas y opposer le secret de la confession.

Le ministre s’exprimait à l’Assemblée nationale juste après avoir reçu, en qualité de ministre des Cultes, le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, qui avait jugé que le secret de la confession était « plus fort que les lois de la République » et ne pouvait donc pas être brisé.

Éric de Moulins-Beaufort demande pardon

De son côté, Mgr Éric de Moulins-Beaufort a affirmé à l’issue de cet entretien la « détermination de tous les évêques » à « faire de la protection des enfants une priorité absolue, en étroite collaboration avec les autorités françaises ».

Le président de la Conférence des évêques de France a en outre demandé « pardon aux personnes victimes » pour le « débat suscité par [ses] propos » la semaine dernière sur le secret de la confession « plus fort que les lois de la République », dans une déclaration publiée après qu’il a été reçu par Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur pour s’en expliquer.