Incidents Nice-OM : Le supporter niçois jugé pour avoir agressé Dimitri Payet condamné à un an de prison avec sursis

FOOTBALL Le délibéré vient d’être rendu par le tribunal correctionnel de Nice

E.M.
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Des violences ont éclaté lors de la rencontre entre Nice et l'OM à NIce dimanche 22 août 2021.
Des violences ont éclaté lors de la rencontre entre Nice et l'OM à NIce dimanche 22 août 2021. — AFP
  • Lors de la rencontre entre l’OGC Nice et l’OM, le 22 août, des supporteurs niçois ont envahi le terrain, provoquant une bagarre générale après le renvoi de Dimitri Payet d’un projectile qu’il avait reçu.
  • Le supporter Tony, 28 ans, était jugé mercredi dernier pour être descendu sur le terrain et tenté de frapper le joueur marseillais.
  • Le délibéré a été rendu ce jeudi.

La sentence vient de tomber. Le supporter niçois, Tony, 28 ans, jugé pour être entré sur le stade lors de la rencontre entre l’ OGC Nice et l’ OM, le 22 août, et avoir tenté d’agresser le joueur marseillais Dimitri Payet, a été reconnu coupable. Il est condamné à un an de prison avec sursis, cinq ans d’interdiction de paraître dans un stade, la peine maximale, et à deux ans de suivi judiciaire.

Son avocat, Me Benjamin Taieb ne fera pas appel. Il estime que la peine est « équilibrée, proportionnée » par rapport aux réquisitions de la procureure qui demandait de la prison ferme. « L’interdiction de stade est tout à fait légitime et donc, mon client est satisfait », a-t-il réagi après le délibéré ce jeudi.

Le Niçois devra également verser les sommes symboliques d’un euro à l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP), l’Olympique de Marseille, Dimitri Payet et la Ligue de football professionnel (LFP) qui s’étaient constitués comme partie civile, en plus de les indemniser de leurs frais d’avocats qui s’élèvent à 2.900 euros.

Un premier match avec du public ce samedi à Nice

Pendant l’audience, le supporter niçois avait reconnu les faits reprochés et avait répété plusieurs fois qu’il « regrettait son geste ». C’est ce qui explique que la sanction « ne soit pas plus lourde pénalement », selon son avocat.

Ce dernier ajoute : « Cette décision montre que c’est un comportement déplacé qu’on ne doit absolument pas trouver dans les enceintes sportives. Les supporters vont voir aussi qu’il peut y avoir une interdiction de stade assez conséquente. Une manière de pouvoir peut-être apaiser le contexte actuel dans les stades de football. »

En plus de l’interdiction de paraître dans une enceinte sportive, Tony devra pointer à la gendarmerie de Mandelieu-la-Napoule, là où il réside, à chaque match entre Nice et l’OM. La justice lui donne également l’obligation de soins, notamment par rapport à l’alcool qui pourrait être lié à son comportement le 22 août, et celle de travailler ou de chercher un travail. La demande de non-inscription au casier judiciaire a été rejetée.

Du côté du club niçois, la commission de discipline de la Ligue professionnelle de football a sanctionné Nice de trois matchs à huis clos et du retrait d’un point après cette rencontre chaotique face à Marseille, qui devra être rejouée mercredi 27 octobre. Le premier match du Gym à l’Allianz Riviera avec à nouveau du public sera ce samedi face à Brest.