Mort du petit Tony : Le voisin sera rejugé devant la cour d’appel de Reims

PROCES Devenu le « souffre-douleur » de son beau-père, Tony, 3 ans, est mort en novembre 2016 à Reims

20 Minutes avec AFP
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01 Février 2021 : La cour d'assises de Reims accueille le procès de Loic Vantal et Caroline Létoile, jugés pour la mort du petit Tony, en 2016.
01 Février 2021 : La cour d'assises de Reims accueille le procès de Loic Vantal et Caroline Létoile, jugés pour la mort du petit Tony, en 2016. — V. VANTIGHEM

La cour de cassation a annulé mercredi la relaxe prononcée par la cour d’appel de Reims fin 2020 du voisin du petit Tony, poursuivi pour non-dénonciation de mauvais traitements dans la mort de l’enfant sous les coups de son beau-père en 2016.

Un nouveau procès se tiendra devant la cour d’appel de Reims.

La Cour de cassation donne raison aux arguments du parquet général qui avait interjeté appel de cette relaxe. « La cour d’appel distinguait violences physiques, dont le voisin n’a jamais été témoin, et violences psychologiques que le voisin entendait. Il faut prendre en compte toutes les violences », a expliqué l’avocat général Jacques Louvier.

Il entendait les insultes et humiliations

Le voisin du petit Tony n’a jamais caché qu’il entendait régulièrement de son appartement les nombreuses insultes et humiliations dont était régulièrement victime le petit Tony de la part de son beau-père.

« Si la cour d’appel a aussi énoncé que le prévenu avait le sentiment que l’enfant était maltraité et supposait qu’il était frappé par le compagnon de sa mère, elle ne pouvait sans se contredire, estimer que les agissements qu’elle a ainsi relevés constituaient seulement des manquements éducatifs et non des mauvais traitements », argumente ainsi la Cour de cassation dans son arrêt mercredi dont l’AFP a obtenu copie.

« Tout le monde dans l’immeuble a entendu Tony pleurer »

En octobre 2019, le voisin avait déjà été relaxé par le tribunal correctionnel de Reims. « Tout le monde dans l’immeuble a, à un moment donné, entendu Tony pleurer », avait affirmé le président du tribunal. Le parquet avait fait appel.

Le beau-père du petit Tony, auteur des coups mortels, a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de la Marne en février 2020. La mère de l’enfant martyr a été condamnée à quatre ans d’emprisonnement dont un avec sursis. Le parquet général a fait appel de cette décision.