Bouches-du-Rhône : La justice donne partiellement raison aux opposants de la raffinerie de La Mède
PLANETE Des associations écologistes contestaient devant le tribunal administratif de Marseille la raffinerie Total de La Mède, connue pour importer de l’huile de palme
C’est une demi-victoire pour les associations écologistes. Ce jeudi, le tribunal administratif de Marseille a partiellement donné raison aux opposants de La Mède en contraignant le groupe Total, propriétaire de cette raffinerie controversée, à revoir son étude d’impact de l’utilisation d’huile de palme importée d’Asie sur ce site située aux portes de la capitale des Bouches-du-Rhône.
Les demandeurs n’ont cependant pas obtenu l’annulation de l’autorisation d’exploitation reçue par la compagnie pétrolière française, par arrêté préfectoral, le 16 mai 2018. Le tribunal administratif de Marseille, constatant que la bioraffinerie de La Mède fonctionne depuis juillet 2019, « n’a pas estimé nécessaire » de suspendre l’autorisation délivrée à Total.
« Faire compléter l’étude d’impact »
Sur le fond de la demande, la juridiction administrative a « sursis à statuer », donnant neuf mois au préfet des Bouches-du-Rhône pour « faire compléter l’étude d’impact » par Total. Le tribunal a en effet estimé ce jeudi que l’autorisation d’exploiter était « entachée d’une insuffisance de l’étude d’impact du projet », mais « uniquement » concernant « ses effets sur le climat, compte tenu de l’utilisation de quantités très substantielles d’huile de palme et de ses dérivés ». Il souligne que « le recours à cette matière première est particulièrement nocif pour l’environnement ».