Viols en forêt de Sénart : Aïssa Z. condamné à 20 ans de réclusion criminelle

TRIBUNAL Une condamnation pour 32 faits de viol, tentatives de viol et agressions sexuelles aggravées en forêt de Sénart entre 1995 et 2000

20 Minutes avec AFP
Viols en forêt de Sénart : Aïssa Z. condamné à vingt ans de réclusion criminelle (illustration).
Viols en forêt de Sénart : Aïssa Z. condamné à vingt ans de réclusion criminelle (illustration). — M.Libert / 20 Minutes

Aïssa Z. a été condamné jeudi par la cour d’assises de l’Essonne à 20 années de prison pour 32 faits de viol, tentatives de viol et agressions sexuelles aggravées en forêt de Sénart entre 1995 et 2000.

Au terme de vingt ans d’enquête et quatre semaines de procès, ce père de famille de 45 ans a été reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement près d’une trentaine de femmes dans cette forêt située à 25 km au sud-est de Paris.

Confondu par des traces ADN

Le « violeur de la forêt de Sénart », comme l’a surnommé la presse, a semé l’effroi durant cinq années, assaillant violemment joggeuses et promeneuses.

Coiffé d’un casque intégral de moto à visière fumée qu’il n’ôtait jamais durant les agressions, l’homme a finalement été confondu par des traces ADN (sang et sperme) retrouvées sur une moitié de ses victimes.

Le mode opératoire récurrent et les témoignages concordants des plaignantes sur l’apparence physique de l’agresseur ont permis aux enquêteurs de conclure au caractère sériel des infractions.

L’ancien chauffeur de bus résidant à Corbeil-Essonnes, avait été mis en examen en 2015 pour 34 faits de viols, tentatives de viol et agressions sexuelles aggravées – certaines femmes étant enceintes ou âgées.

Il assure être innocent et va faire appel

Après neuf heures de délibération, la cour d’assises de l’Essonne a finalement suivi jeudi les réquisitions de l’avocat général Marc Mulet. Le magistrat avait argué que « face à l’ADN, il y a très peu de chances de s’en sortir ».

La défense, quant à elle, avait plaidé l’acquittement et appelé les jurés à une vigilance accrue face à « cette preuve (…) qu’on délègue à un expert ». « Je suis innocent, victime d’une erreur judiciaire », a insisté tout au long du procès Aïssa Z., estimant qu’il y avait « des choses invraisemblables dans ce dossier » et remettant en cause les expertises génétiques.

A l’annonce du verdict, il a répété : « je suis innocent », sans se départir de cette impassibilité qui l’a caractérisé durant le procès. « On prend acte de la décision et on fera appel dès demain », a déclaré son avocat, Me Gabriel Dumenil, qui a regretté que « la cour et le jury ne soient pas allés au bout de leur questionnement » alors qu’ils ont acquitté Aïssa Z. pour deux faits de viol.