Le maire guyanais interpellé à Orly avec de la cocaïne n’est pas mis en examen pour trafic de stupéfiant

ENQUETE Le maire de la commune guyanaise d'Apatou avait été trouvé samedi en possession de drogue dans ses bagages à l'aéroport d'Orly

20 Minutes avec AFP
Le maire guyanais interpellé à Orly avec de la cocaïne n’est pas mis en examen pour trafic de stupéfiant
Le maire guyanais interpellé à Orly avec de la cocaïne n’est pas mis en examen pour trafic de stupéfiant — JP PARIENTE/SIPA

Le maire de la commune guyanaise d’Apatou, Paul Dolianki,  trouvé samedi en possession de drogue dans ses bagages à l'aéroport d'Orly (Val-de-Marne), a été mis en examen mardi pour infraction douanière et laissé libre sous contrôle judiciaire, selon des sources concordantes. Il n’est en revanche pas mis en examen pour trafic de stupéfiant.

Initialement soupçonné de trafic de stupéfiants, le parquet de Créteil avait requis son placement en détention provisoire. Mais il est finalement poursuivi pour importation en contrebande, détention et transport de marchandise dangereuse pour la santé publique, une infraction qui pourrait lui faire encourir jusqu’à 10 ans d’emprisonnement, a précisé le parquet à l’AFP.

2,5 kg de cocaïne dans le double-fond d’un de ses bagages

L’élu de 55 ans avait été interpellé à l’aéroport avec 2,5 kg de cocaïne dans le double-fond d’un de ses bagages et aussitôt placé en garde à vue. Joint au téléphone par l’AFP à la sortie du tribunal, il se dit « innocent » et estime avoir été « piégé », tout comme les gens qui lui avaient confié le bagage et qu’il « connaî(t) très bien ». « Ça a été très difficile, ces trois jours enfermés dans une cellule » a-t-il indiqué, précisant qu’à l’avenir, il serait « plus prudent » quand il rendrait service.

Selon son avocat Avi Bitton, un jeune homme, susceptible d’être à l’origine de cette affaire mais « inconnu de M. Dolianki », serait « actuellement recherché en Guyane ». Le parquet de Créteil n’a ni infirmé ni confirmé cette information. « Mon client n’est finalement pas mis en examen pour trafic de stupéfiant au titre du Code pénal, mais pour des infractions au Code des douanes », s’est félicité Me Bitton.

En matière douanière, a-t-il expliqué, « tout voyageur est automatiquement responsable de ce qu’il transporte, donc la mise en examen pour infraction aux douanes était automatique dans cette affaire ».