Bas-Rhin: Un homme condamné à deux mois avec sursis pour actes de cruauté envers la chatte Rosa

PROCES Un homme de 56 ans a été reconnu coupable ce mercredi de « sévices et d’actes de cruauté » envers la chatte d’une étudiante par le tribunal correctionnel de Saverne

Nils Wilcke
Un chat (Illustration)
Un chat (Illustration) — Doanme / Pixabay
  • Un homme de 56 ans a été reconnu coupable de « sévices et d’actes de cruauté » envers la chatte d’une étudiante par le tribunal correctionnel de Saverne.
  • Le tribunal l’a condamné à une peine de deux mois de prison avec sursis et à une amende de 1.000 euros avec sursis.
  • L’avocate de la plaignante, qui souhaitait faire de procès un symbole de la cause animale, critique le jugement. Pour elle, la vie de Rosa a été « sous-évaluée ».

L’avocate de la plaignante voulait faire de ce procès un « symbole de la cause animale ». Le  tribunal correctionnel de Saverne, dans le  Bas-Rhin, a condamné ce mercredi 11 septembre un homme à deux mois de prison avec sursis et 1.000 euros d’amende avec sursis pour « sévices et actes de cruauté » envers Rosa, a appris 20 Minutes du parquet.

Cette chatte de 3 ans, appartenait à Alexia, une étudiante résidant à Innenheim, et son corps n’a jamais été retrouvé. Lors du procès, le prévenu, âgé de 56 ans, a reconnu qu’il était « très énervé » le soir où il s’en est pris à Rosa et qu’il était descendu dans sa cave avec une barre de penderie. Il a aussi déclaré qu’il avait eu peur de tomber sur un cambrioleur.

« Rosa avait le droit de vivre »

Des explications battues en brèche par l’avocate de la plaignante, Me Gharbi-Terrin, une pénaliste venue spécialement de Marseille pour plaider l’affaire. « Rosa avait le droit de vivre. Il s’est présenté comme si c’était lui la victime. Il faut une sanction dissuasive pour ce genre de cas », déclare-t-elle.

Alexia, qui a aperçu son voisin frapper sa chatte, serait encore très marquée par la disparition de Rosa. « Elle a affirmé qu’elle n’arrivait toujours pas à dormir correctement », indique encore son avocate. La plaignante était entourée de toute sa famille quand elle s’est exprimée à la barre.

« Sa vie a été sous-évaluée »

Outre la peine de prison avec sursis, le prévenu a été condamné à verser 500 euros à Alexia, 300 euros à sa mère et 100 euros à l’association « Stéphane Lamart », qui s’était portée partie civile. Ce jugement ne satisfait pas l’avocate de la plaignante.

« C’est une peine nettement insuffisante, réagit Me Gharbi-Terrin. J’ai honte pour Rosa, sa vie a été sous-évaluée. Cette amende, c’est de la roupie de sansonnet ». L’avocate marseillaise avait contribué à médiatiser l’affaire en affichant sa volonté de faire de ce procès « un symbole pour la cause animale ».