Côte-d’Or: La justice annule le licenciement d’une employée qui avait récupéré des produits périmés

GASPILLAGE ALIMENTAIRE Cette directrice de magasin avait été dénoncée par d’autres salariés de l’enseigne pendant les fêtes de fin d’année, en 2011

20 Minutes avec agence
La directrice de supermarché récupérait des aliments périmés (illustration).
La directrice de supermarché récupérait des aliments périmés (illustration). — MIGUEL MEDINA AFP

Elle aura mené un long combat judiciaire pour obtenir gain de cause. La justice vient de donner raison à l’ex-directrice d’un supermarché Schiever de Côte-d’Or, licenciée en 2011 pour faute grave car elle avait pris l’habitude de récupérer des produits périmés qui ne pouvaient plus être vendus dans son magasin. Elle avait aussi fait l’objet d’une plainte pour vol.

La Cour de cassation a estimé que son licenciement n’était pas justifié, rapporte Le Point.

Dénoncée par ses collègues

La directrice a été dénoncée fin 2011 par d’autres salariés du supermarché. Le responsable régional avait alors décidé de la surveiller et l’avait surprise en train de déposer des produits dans sa voiture sur le parking du magasin. Elle avait été licenciée sur le champ et poursuivie pour vol. Lors de la perquisition à son domicile, les gendarmes avaient retrouvé des aliments périmés pour un montant total estimé à 49 euros.

« Ma cliente en avait marre de voir des produits périmés ou proches de leur date de péremption détruits par les magasins, alors, elle les a rapportés chez elle pour sa propre consommation […] Il faut se replacer dans le contexte : à l’époque, on préférait les couvrir de javel plutôt que de les donner à des associations caritatives », explique l’avocat de la salariée, cité par l’hebdomadaire.

Finalement, après huit ans de procédure entre les prud’hommes, la cour d’appel et la Cour de cassation, l’ancienne directrice de magasin peut définitivement souffler. Si elle est aujourd’hui retraitée, elle a tout de même tenu à aller jusqu’au bout de la procédure. « Une question de principe », confie son avocat.