Haut-Rhin: Garde à vue pour le militant écolo qui avait décroché un portrait de Macron

HAPPENING Le portrait décroché n'a toujours pas été retrouvé

G. N. avec AFP
Des militants de l'association ANV COP21 décrochent le portrait de Macron dans la mairie de Cabestany, le 27 février 2019.
Des militants de l'association ANV COP21 décrochent le portrait de Macron dans la mairie de Cabestany, le 27 février 2019. — RAYMOND ROIG / AFP

Un militant écologiste a été placé en garde à vue après avoir décroché à la mairie de Wittelsheim (Haut-Rhin) le portrait du président Emmanuel Macron pour dénoncer «l'inaction» du gouvernement contre le réchauffement climatique, a-t-on appris samedi de source proche de l'enquête. L'homme, un militant de la section mulhousienne de l'association écologiste ANV-COP21, a été interpellé vendredi vers 16h à son domicile de Mulhouse et a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Wittelsheim, selon la même source.

Une vingtaine de sympathisants se sont réunis vendredi et samedi devant la gendarmerie pour réclamer sa libération. L'homme de 30 ans a été déféré samedi en fin d'après-midi après plus de 24h de garde à vue au parquet de Mulhouse qui a décidé de sa remise en liberté vers 19h, a-t-on ajouté. Il n'est pas poursuivi pour le moment, selon la même source.

Plainte pour vol

La mairie avait déposé plainte pour vol après le décrochage vendredi matin du portrait du chef de l'État qui trônait en salle du conseil. Le portrait n'a pas été retrouvé malgré deux perquisitions au domicile du militant et sur son lieu de travail.

L'association ANV-COP21 avait appelé à décrocher les portraits du chef de l'État dans les mairies afin de «dénoncer l'inaction du gouvernement en matière de climat et de justice sociale». Dans un communiqué, l'association affirme que, «depuis le 21 février, 13 murs de mairie ont ainsi été laissés vides, à l'image de l'absence de politique du gouvernement face à l'urgence sociale et climatique».

Des «décrochages» ont notamment eu lieu à Lyon, Paris, Biarritz, Ustaritz (Pyrénées-Atlantiques), Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) ou encore Jassans-Riottier (Ain), selon un communiqué de ANV-COP21 qui indique qu'au total, trois de ses militants ont été placés en garde à vue depuis le début de l'action.