Attentat de Nice: Une famille demande l'audition de Christian Estrosi et de son premier adjoint
ENQUETE Les élus « veulent » être interrogés, mais réclament que le préfet et le ministre de l’Intérieur de l’époque le soient également…
Ils veulent que les élus soient interrogés. L’avocat d’une famille de victime de l’attentat de Nice a demandé l’audition du maire de l’époque Philippe Pradal et de son adjoint à la sécurité d’alors Christian Estrosi.
« Il ne s’agit pas d’une convocation mais d’une demande d’acte auprès du juge d’instruction », indique Stéphane Erbs, défendu par Me Fabien Rajon. Ce Grenoblois, a perdu son épouse et ses deux enfants ont été reconnus comme victimes psychologiques. « On a l’impression que le dossier stagne depuis quelque temps », dit-il.
Les élus « veulent être entendus »
La ville de Nice a d’ores et déjà indiqué que le maire actuel LR Christian Estrosi et son premier adjoint Philippe Pradal « veulent être entendus », « tout comme doivent l’être le préfet et le ministre de l’Intérieur […] dans cette procédure qui concerne un dispositif de sécurité arrêté par l’Etat ».
L’attentat de Nice, qui a fait 86 morts le soir de la fête nationale, a donné lieu à deux enquêtes judiciaires, l’une pour terrorisme instruite à Paris et l’autre pour mise en danger de la vie d’autrui visant le dispositif de sécurité, et instruite à Nice.
Stéphane Erbs, par ailleurs trésorier de l’association de victimes Promenade des Anges, cherche à savoir « s’il y a eu du laxisme de la part de la mairie ». Selon des comptes rendus de réunions préparatoires au feu d’artifice, « il y a vraiment eu une organisation par-dessus la jambe, plus que légère », estime-t-il. L’hypothèse d’un attentat avec un camion bélier avait été envisagée pour l’Euro 2016 de football.