Marseille: Une figure du banditisme marseillais aurait acheté 30.000 euros des pistolets à billes

JUSTICE Cet homme aurait acheté 30.000 euros des pistolets à billes pour qu'ils deviennent des armes létales...

M.Cei. avec AFP
Le tribunal de grande instance de Marseille
Le tribunal de grande instance de Marseille — P. Magnien / 20 Minutes

Il croyait acheter auprès de trafiquants bulgares 80 pistolets d’alarme transformées en armes létales: Roland Talmon, 59 ans, dit «Le Gros», figure historique du banditisme  marseillais a été condamné, vendredi, à quatre ans de prison et le tribunal a décerné contre lui un mandat d’arrêt.

«C’est l’histoire d’un enfumage bulgare de pieds nickelés», selon la procureure qui avait cependant souligné que «si ce trafic avait prospéré, nous aurions eu sur le territoire 80 armes remilitarisées dans un contexte marseillais où l’on intimide, on menace, on tue».

Contact avec la Bulgarie

En juillet 2013, un attaché de sécurité intérieure de l'ambassade de France à Sofia informait la police judiciaire de contacts existant entre Robert Talmon, fils de Roland Talmon, et des membres de la criminalité bulgare. 

L’enquête démontrait que Robert Talmon – qui sera jugé le 21 janvier du fait d’une disjonction de son cas – était en pourparlers avec des membres du milieu bulgare auxquels il avait versé 30.000 euros pour l'acquisition de 80 pistolets d’alarme à billes ou à gaz, des Zorakis de fabrication turque. 

Ses interlocuteurs avaient promis de les transformer en armes létales avant de les livrer aux Marseillais. Les écoutes trahissent que la transformation d’échantillons ne fonctionnait pas, provoquant une colère noire de Robert Talmon. «Au final, a résumé le président du tribunal Patrick Ardid, ils se sont faits avoir: 30.000 euros pour se retrouver avec des jouets qui valent cinq fois moins».

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