Activités de Lafarge en Syrie: L'ex-chef de la diplomatie Laurent Fabius entendu comme témoin
JUSTICE L'ancien chef de la diplomatie française a affirmé ne pas avoir été informé des activités du cimentier en Syrie...
L’ancien chef de la diplomatie Laurent Fabius a été entendu comme témoin dans l’enquête sur des soupçons de financement du terrorisme visant Lafarge en Syrie et a affirmé ne pas avoir été informé des activités du cimentier, a appris lundi l’AFP de source proche du dossier.
Entendu le 20 juillet comme témoin par les juges d’instruction, le ministre des Affaires étrangères de 2012 à 2016, et actuel président du Conseil constitutionnel, a fait valoir qu'« aucun élément d’information » ne lui était parvenu concernant le maintien en Syrie de Lafarge au prix d’arrangements financiers avec des groupes armés dont Daesh, selon son audition révélée par Le Monde et qu’a pu consulter l’AFP.
« Pas de souvenir précis »
« Je n’ai jamais été saisi d’une question concernant Lafarge », a assuré Laurent Fabius. « Si la question est de déterminer si je savais ou non qu’il y avait une usine Lafarge en Syrie, je n’ai pas de souvenir précis ».
A l’été 2013, alors que la diplomatie française s’active avec l’administration du président américain Obama pour faire tomber Bachar al-Assad, Lafarge est alors la seule entreprise française encore présente en Syrie. Depuis plusieurs mois, l’enquête soulève des questions sur ce que savaient ou non les autorités au sommet de l’Etat sur les agissements de Lafarge, mise en examen pour « financement d’une entreprise terroriste » et « complicité de crimes contre l’humanité ».