Grasse: Killian, l'auteur présumé de la fusillade dans un lycée, reste en détention provisoire

JUSTICE Le parquet avait fait appel d'une décision du juge des libertés et de la détention quant à sa possible remise en liberté sous contrôle judiciaire...

F.B. avec AFP
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Des policiers se tiennent devant le lycée de Grasse où a éclaté une fusillade, jeudi 16 mars.
Des policiers se tiennent devant le lycée de Grasse où a éclaté une fusillade, jeudi 16 mars. — Valery HACHE / AFP

Il reste incarcéré, pour six mois au moins. La détention provisoire de Kiliian, l’auteur présumé de la fusillade dans un lycée de Grasse, en mars 2017, a finalement été prolongée ce jeudi.

La chambre de l’instruction a décidé d’infirmer la décision du juge des libertés et de la détention (JLD), a confirmé à 20 Minutes la procureure de la République de Grasse. Le JLD avait décidé que l’adolescent pourrait être libéré sous contrôle judiciaire, à l’expiration du mandat de dépôt, prévu ce 18 mars. Le parquet avait fait appel.

Pas de libération « au regard de la gravité des faits »

« C’est une décision à laquelle nous n’avons bien évidemment pas adhéré au regard de la gravité des faits », a réagi le procureur de la République de Grasse, Fabien Atzori.

Le jeune homme de 17 ans, interpellé après avoir créé une vive panique en faisant irruption, armé, dans le lycée Alexis de Tocqueville et en blessant plusieurs personnes, a été mis en examen pour « tentative d’assassinats », « port et transport prohibé de produits ou engins explosifs », « port et transport d’armes de catégorie B » et « fabrication d’engins explosifs ».

Ce jour-là, le pire avait pu être évité grâce au courage du proviseur qui s’était interposé face à l’adolescent armé. Ce dernier l’avait blessé d’une balle de 22 long rifle dans le bras.

Rien qui démontre qu’il ait été victime de harcèlement

Un autre jeune homme, devenu majeur, est aussi en prison depuis les faits. Extérieur au lycée et complice présumé, il est soupçonné d’avoir apporté les armes dans un sac à l’heure du déjeuner à Killian, venu en cours le matin.

« Les armes avaient une origine familiale, a précisé la procureure. Sur les difficultés du jeune, il n’y a rien qui démontre qu’il ait été victime d’un harcèlement, comme il le dit ».

« L’instruction n’est pas terminée, mais pas loin de l’être », a-t-elle ajouté, tablant sur une communication au parquet « d’ici l’été », après une possible reconstitution. La juge d’instruction cherche à savoir qui était éventuellement au courant du projet et aurait pu, ou non, l’empêcher.