Chine: Une gigantesque bataille d'oreillers pour évacuer le stress

INSOLITE L'événement annuel remporte un franc succès...

Avec Reuters
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De jeunes Chinois participent à une bataille d'oreillers, à Wuhan (Chine), le 27 décembre 2009.
De jeunes Chinois participent à une bataille d'oreillers, à Wuhan (Chine), le 27 décembre 2009. — STRINGER CHINA / REUTERS

Un tourbillon d'oreillers portant les noms de chefs de bureau ou de professeurs  s'envole dans les airs, projetés par des centaines de Chinois réunis à Shanghai  pour évacuer leur stress dans une gigantesque bataille de polochons. Cet événement annuel, organisé pour la cinquième fois, a connu un tel succès  cette année que les organisateurs avaient prévu deux soirées avant Noël, et en  préparent une troisième pour le 30 décembre.

«Parfois, nos patrons, nos enseignants ou les examens nous imposent de fortes  pressions, alors aujourd'hui on peut se lâcher. Tout le monde peut écrire sur un  oreiller le nom de son chef, de son professeur ou la matière d'un examen, et se  faire plaisir en se défoulant au maximum», explique Eleven Wang, fondateur du  rassemblement. «Après avoir libéré le stress, nous pouvons revenir dans la joie à notre vie  de tous les jours», ajoute-t-il.

«J'ai trouvé ça très libérateur»

Durant la bataille, les oreillers fusent en tous sens, la plupart des  combattants choisissant de s'en servir comme de projectiles plutôt que comme de  massues. Quelques-uns, dépassés par la tournure des événements, essaient d'en tenir le  plus possible sur leur tête pour se protéger, mais la plupart se jettent  joyeusement dans la mêlée.

«J'ai trouvé ça très libérateur. Je travaille tellement (au bureau) et je  n'ai jamais l'occasion de me défouler, du coup c'était vraiment agréable», se  félicitait ensuite Chen Yi, 24 ans. D'autres ont tout autant apprécié, mais remarquent qu'ils ont plus été cibles  qu'assaillants dans la bataille. «Je ne sais pas qui m'a poussé, mais tout à coup j'étais dans une pile  d'oreillers, où beaucoup de gens m'ont visé. J'ai été battu par toutes sortes de  gens», déplorait Zhu Shishan, qui étudie à l'université. «C'était très  révélateur», ajoute-t-il.