Nantes : Des chercheurs s'intéressent au mouvement effréné des jambes des batteurs de métal
ETUDE Des chercheurs nantais du laboratoire Motricité, Interactions, Performance de l'université de Nantes étudient la « ankle technique » et ses conséquences sur le corps
Ils peuvent contracter les muscles de leurs jambes pour appuyer sur les pédales jusqu’à 10 fois par seconde. Les joueurs de batterie, et particulièrement ceux des groupes de métal, intéressent des chercheurs de l’université de Nantes. Une étude scientifique du laboratoire Motricité, Interactions, Performance essaye en effet de comprendre les mécanismes qui entrent en jeu dans ce mouvement frénétique appelé « ankle technique », et ses conséquences sur le corps, notamment dans le développement éventuel de problèmes articulaires. « Le laboratoire est actuellement à la recherche de partenaires pour financer son projet de recherche », indique le site Internet de Nantes Université, qui présente cette drôle de démarche.
Deux batteurs professionnels, sur lesquels plusieurs capteurs ont été placés, ont déjà été observés de près par ces chercheurs. L’activation de leurs muscles, notamment des membres inférieurs, mais aussi des hanches et du dos, ont été étudiées. Et les premiers résultats montrent que d’un batteur à l’autre, et même d’une jambe à l’autre, les stratégies de mouvement diffèrent.
Troubles musculosquelettiques
« Nous souhaitons mettre en place un projet à plus grande échelle pour mieux comprendre ces mécanismes », indique Aurélie Sarcher, ingénieur de recherche du laboratoire, dans une vidéo explicative.
« L’objectif est de publier des recommandations, par exemple sur certains réglages de la batterie, comme la hauteur du siège, qui pourrait avoir un effet significatif sur le développement des troubles musculosquelettiques », explique-t-elle aussi.