Pays-Bas : Le hacker qui avait trouvé le mot de passe de Donald Trump sur Twitter ne sera pas poursuivi

HACKTIVISME Le quadragénaire voulait seulement signaler la vulnérabilité du compte Twitter aux autorités américaines

20 Minutes avec agences
Donald Trump. (Archives)
Donald Trump. (Archives) — AFP

Victor Gevers, le Néerlandais qui avait trouvé le mot de passe de Donald Trump sur Twitter et qui s’était connecté à son compte le 16 octobre dernier ne sera pas poursuivi par la justice. Le Ministère public a estimé qu’il s’agissait d’un « hacker éthique » et qu’il n’avait pas l’intention de nuire au président américain.

Cet homme de 44 ans avait essayé plusieurs combinaisons avant de réussir à se connecter au compte du chef d’État. C’est finalement en tapant « maga2020 », la contraction du slogan « Make America Great Again 2020 », qu’il y était parvenu.


Un compte vulnérable juste avant les élections

Le quadragénaire avait expliqué sa démarche en octobre dernier dans le journal Vrij Nederland. Une enquête avait été ouverte aux Pays-Bas, le piratage étant passible de poursuites dans le pays.

Une « équipe des crimes de technologies de pointe de la police nationale » avait été chargée des investigations, a précisé le Ministère public néerlandais dans un communiqué. Le hackeur avait expliqué aux policiers qu’il avait simplement voulu tester la robustesse du mot de passe de Donald Trump.

L’homme a indiqué qu’il voulait éviter un éventuel piratage du compte avant les élections présidentielles américaines. Une fois connecté avec les identifiants du président de la première puissance mondiale, il n’avait pas tenté de se faire passer pour lui en publiant un tweet.

La Maison-Blanche avait démenti

D’après le Ministère public, Victor Gevers avait seulement « tenté d’entrer en contact avec les autorités américaines afin de leur signaler la vulnérabilité » de l’accès au compte Twitter. Devant ces « circonstances particulières », aucune poursuite judiciaire n’a donc été engagée.

Les autorités américaines ont été prévenues des résultats de l’enquête. La Maison-Blanche avait toujours démenti qu’un hacker s’était connecté au compte de Donald Trump. Même Twitter n’avait pas pu établir qu’une session avait été ouverte depuis l’extérieur.