FaceApp : L'application fait un tabac sur les réseaux sociaux avec son filtre de vieillesse

APPLI Prendre vingt ans d'un coup, c'est rigolo. Enfin, en photo, surtout

Marie-Laëtitia Sibille
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L'acteur Ryan Gosling avant et après le filtre de FaceApp.
L'acteur Ryan Gosling avant et après le filtre de FaceApp. — Capture d'écran YouTube

« Miroir, mon beau miroir, dis-moi quelle tête j’aurai quand je serai vieux ? » Les contes de fées ont bien changé. Ce qui fait fureur n’est plus de savoir si l’on est beau ou belle, mais de savoir quelles seront les marques du temps sur notre visage.

Ces derniers jours, grâce à la popularité d’un filtre vieillissant artificiellement les utilisateurs, l’application FaceApp a été massivement téléchargée. Ce mercredi, elle était en tête du classement des applications gratuites sur iOS et Android. Sportifs, stars… Tout le monde l’a essayée. Il faut dire que le résultat est particulièrement bluffant.

Questions de cybersécurité

Pour tester sa fiabilité, des internautes se sont amusés à vieillir des portraits d’Alain Delon et Brigitte Bardot jeunes. Le résultat semble réaliste pour les deux acteurs. D’autres ont testé sur quatre joueurs de foot : Ronaldo, Messi, Mbappé et Ibrahimovic. Et tout cela grâce à une technologie basée sur l’intelligence artificielle.


Le programme a « appris » à analyser une colossale quantité de portraits de personnes jeunes et vieilles afin de pouvoir appliquer un algorithme le plus fin possible à celle ou celui qui se prend en photo. Cette application de retouche photo, créée en Russie voici deux ans, permet aussi de vous rajouter une barbe, de devenir chauve, de changer de sexe ou de coiffure… Autant de développements qui ont à chaque fois engendré une importante viralité chez les utilisateurs.

Mais à l’époque du premier buzz de FaceApp, des problématiques éthiques s’étaient posées, et l’appli avait été accusée de racisme : les utilisateurs noirs remarquaient le blanchissement de leur peau. Autre rançon du succès : certains internautes s’inquiètent sur le risque d’ouvrir leur photothèque à un tiers. Baptiste Robert (alias Elliot Alderson sur Twitter), spécialiste en cybersécurité, a rassuré tout le monde dans un tweet : « L’application télécharge uniquement la photo que l’on est en train de modifier. »