VIDEO. Le championnat du monde du pull moche d'Albi est-il vraiment si planétaire que ça ?
KITSCH Albi accueille ce samedi la 2e édition du Championnat du monde de pull moche. En un an, ce concours décalé a repoussé les frontières, mais surtout celles du second degré…
- La deuxième édition du très officiel championnat du monde du pull moche a lieu à Albi ce samedi 1er décembre.
- L’événement décalé a gagné en notoriété… même si le champion en titre habite à 19 kilomètres.
- Alors, mondial le championnat ? Les pullmochiens s’en moquent comme de leurs premières chaussettes.
« J’aurais mieux fait d’être champion du monde de foot, c’est sûr, mais je peux dire que j’ai vraiment fait l’expérience de la notoriété ». A l’heure de remettre son titre en jeu ce samedi 1er décembre à Albi, Hervé, le premier champion du monde du pull moche de l’histoire, assume tout en prenant du recul. « On m’a reconnu dans la rue… au moins pendant une semaine à Albi », raconte-t-il sans se démonter.
« J’ai même donné une interview à une radio belge, poursuit-il. Et puis j’ai fait un shooting avec une photographe qui m’a dit qu’elle comptait vendre les images à une agence chinoise mais je n’ai jamais eu de nouvelles ».
Quant à son pull du titre - « 50 % polyester, très France d’en bas » et pas vraiment made in France - il provoque moins d’émeutes qu’une écharpe de miss mais a quand même son fan-club : « Mettons les choses au point, ce n’est pas un pull de Noël avec un renne. Il s’agit d’un cerf qui se promène en forêt dans une belle lumière et qui rencontre encore pas mal de succès auprès des chasseurs que je rencontre quand je me promène dans la campagne pour le boulot », précise le champion.
Monique la Vendéenne et une flopée de Toulousains
Et, non, le fait qu’Hervé habite à Rivière, à 19 kilomètres d’Albi, ne doit pas jeter le doute sur le caractère planétaire de la compétition. « Cette année il y a un Canadien qui vient exprès pour concourir parce qu’il y a eu un article dans un journal québécois », souligne Thierry Cabanis, cofondateur du Salon Albi Vintage. « Il y a aussi des Hollandais et des Anglais… mais la plupart habitent dans la région », reconnaît-il aussitôt, loin de se mettre en pelote en sentant poindre la polémique. « Il faut remettre le sujet au centre du débat, on parle de pulls moches là ».
En fait, le championnat du monde et ses 400 challengers, c’est « 60 % d’habitants de Midi-Pyrénées parmi lesquels une flopée de Toulousains », et des présélections qui ont fleuri en un an de Montpellier à la Rochelle. A quoi s’ajoutent des pullmochiens venus de toute la planète kitsch. Comme Monique la mémé vendéenne, coqueluche la première édition, de retour ce samedi, ou cette famille de l’Aisne qui ferme son entreprise de taxi pour ne pas rater la grosse marrade.