Royaume-Uni: Un contrôleur des allocations vient pour sa mère, elle lui remet ses cendres
INSOLITE Hatti Broxton avait signalé le décès de sa mère juste après sa mort…
L’attitude de Hatti Broxton, une habitante de Wolverhampton au Royaume-Uni, envers une inspectrice du Department of work and pensions (DWP), pourrait être perçue comme provocatrice et pourtant la jeune femme la trouve légitime, rapporte The Independent.
Louise Broxton, la mère de Hatti, 27 ans, est décédée en août dernier, des suites d’un cancer des poumons qui l’a emportée à 42 ans. La mère avait perçu des prestations pour ses problèmes de santé. Tout de suite après sa mort, sa fille a signalé sa disparition auprès des services publics, qui ont accusé la bonne réception de sa déclaration, assure la jeune anglaise qui travaille en tant qu’administratrice en prison. « Ils ont cessé de payer ses prestations et ont payé les arriérés qu’ils devaient à mon compte parce que je suis son plus proche parent », explique Hatti Broxton.
« Nous n’avons pas besoin de ça »
Mais pourtant, en février, Hatti Broxton a reçu un courrier de la part du ministère du travail et des allocations, lui annonçant la visite prochaine d’un médecin pour vérifier l’aptitude à exercer un emploi de sa défunte mère. Très « en colère », la jeune femme ne répond pas et attend patiemment la visite des autorités pour les confronter à leur maladresse. « Je n’ai que 27 ans et mon frère vient d’avoir 17 ans. Nous en avons déjà assez et nous n’avons pas besoin de ça ».
Ce jour est arrivé. « J’ai pris un jour de congé au travail et je suis restée à la maison pour attendre la visite de l’inspecteur. Ma cousine est venue me soutenir. La lettre indiquait qu’ils viendraient entre 11h et 14h et qu’ils contacteraient pour prendre rendez-vous. De toute évidence, ils n’ont pas été en mesure de contacter Maman puisque son téléphone a été coupé. Ils avaient mes coordonnées en tant que plus proche parent mais ils ne m’ont pas contactée non plus. », raconte la jeune orpheline de mère.
Un inspecteur mortifié
Lorsque le médecin du service d’inspection s’est présenté, Hatti Broxton l’a invité à entrer. Voyant la cousine de la jeune femme installée sur le canapé, le médecin lui a demandé si elle était Louise Broxton. « Ma cousine a répondu : "Non, je ne le suis pas" et j’ai dit : "Attendez une minute", explique Hatti Broxton. Puis je suis allée derrière le canapé, là où maman se trouve, j’ai ramassé son urne et en me retournant [vers l’inspecteur], j’ai dit : "C’est Louise Broxton et vous êtes venu pour l’évaluer ?" ». « Il était complètement mortifié, comme n’importe qui le serait. Il s’est excusé et a présenté ses condoléances. Je lui ai dit que je ne faisais pas ça pour [le] mettre dans l’embarras, mais le courrier ajouté à sa venue ce jour-là, c’était deux erreurs de trop de la part du ministère. », a déclaré la jeune femme auprès du quotidien britannique.
Hatti Broxton estime que cette erreur aurait pu être évitée si la politique de contrôle du ministère du travail et des allocations était revue. Elle explique avoir réagi de cette façon pour s’assurer qu’à l’avenir personne d’autre n’aurait à se retrouver dans cette situation. Un porte-parole du ministère a déclaré : « Nous nous sommes excusés auprès de l’intéressée pour la détresse causée par l’erreur administrative. »