Etats-Unis: Comment Facebook combat la vente illégale d'armes (mais en fait pas trop)
FACEBOOK Depuis janvier 2016, Facebook interdit la vente d’armes à feu entre particuliers. Du moins, en théorie…
Près d’un mois après la tuerie d’Orlando dans un night-club, une chasse aux groupes Facebook qui vendent des armes à feu illégalement a commencé. Et ce, depuis qu’un web-designer de Floride Mike Monteiro a convaincu, sur Twitter, ses 57.000 followers de signaler en masse ces groupes. Il a su se montrer plus persuasif que la firme de Mark Zuckerberg. Facebook avait invité ses utilisateurs à signaler tout comportement illicite lié aux armes, notamment sur Facebook Messenger où aucun contrôle n’est exercé au moment où le réseau avait interdit la vente d’armes entre particuliers en janvier 2016. Mais alors pourquoi Facebook semble-t-il mettre des batons dans les roues au « chasseur » Mike Monteiro ?
Certains groupes bannis, d’autres non
En effet Mike Monteiro et ses disciples se heurtent très vite à plusieurs problèmes. Le premier, c’est que Facebook fait preuve d’une intolérance à géométrie variable envers les groupes clandestins de vente d’armes, et n’accepte, de ce fait, pas toujours leur signalement par les utilisateurs.
Pire, Mike Monteiro a vu son compte suspendu à plusieurs reprises pour signalements abusifs de pages et groupes. Paradoxal de la part de Facebook qui encourageait ses utilisateurs à en faire de même il y a six mois.
Cerise sur le gâteau, le webdesigner reçoit régulièrement des menaces de mort de la part de twittos partisans du port d’armes qui voient d’un mauvais œil l’entreprise de Mike Monteiro et ses amis.
Les pro-armes à feu contre-attaquent
Enfin, et preuve que cette bataille virtuelle entre les deux camps a de beaux jours devant elle, les amateurs d’armes à feu ont « leur » Mike Monteiro. Celui-ci répond au nom de Chuck Rossi, et s’est engagé sur Facebook à « faire revenir autant de groupes [de vente d’armes à feu] que possible. » Chuck Rossi a déjà réussi à obtenir la réouverture de certains d’entre eux et invite régulièrement les administrateurs lésés de groupes bloqués à rejoindre sa page secrète. Malheureusement pour Mike Monteiro et ses disciples, le défenseur des vendeurs d’armes entretient un discours privilégié avec les responsables de la firme américaine étant donné qu’il travaille pour… Facebook. C’est à en perdre la tête.