Test: Le Nexus 7, une tablette low cost de haute qualité

HIGH-TECH A 199 dollars, Asus et Google proposent un excellent rapport qualité-prix pour consommer des médias...

Philippe Berry
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L'écran de démarrage du Nexus 7 comprend de nombreux widgets mettant en avant les contenus multimédias.
L'écran de démarrage du Nexus 7 comprend de nombreux widgets mettant en avant les contenus multimédias. — P.BERRY/20MINUTES

De notre envoyé spécial à San Francisco

Après une journée passée à utiliser la tablette Nexus S, de grandes tendances, globalement positives, se dessinent. Attendue mi-juillet pour 199 dollars aux Etats-Unis, la tablette compacte (7 pouces) dévoilée par Asus et Google mercredi devrait sortir en France autour de cet été –aucune date officielle n'a cependant été annoncée.

Hardware: compact, solide, et agréable en mains

Sans connaître le prix, on jurerait qu'il s'agit d'une tablette haut de gamme. Le Nexus 7 dégage une impression de densité similaire à celle de l'iPad. Le revêtement synthétique est, certes, plus salissant que l'alu poli, mais il est agréable au toucher et moins glissant. Alors que la mémoire est limitée à 8 Go (et 16 Go pour 249 dollars), l'absence d'un slot pour carte SD, qui permettrait d'augmenter le stockage, est le seul véritable point faible de la tablette.

Un écran de haute qualité

Avec une résolution en 1280x800 sur 7 pouces, la densité de pixels n'est pas aussi élevée que sur l'iPad mais largement suffisante pour apprécier de la vidéo HD 720p. Couleurs, contrastes et angles de vision n'ont rien à envier aux tablettes premium. En plein soleil, comme chez tous les concurrents, les reflets sont en revanche gênants. L'encre électronique garde un avantage sur ce terrain.

Le format: idéal en mobilité

A 7 pouces, le format est comparable à celui d'un gros livre de poche, pour 340 grammes contre 650 grammes à l'iPad. Dans l'absolu, le Nexus 7 tient tout juste dans la poche arrière d'un jeans, à condition de ne pas s'asseoir. Dans la pratique, mieux vaut une sacoche ou une poche de manteau en hiver. L'avantage, c'est qu'on tape facilement au clavier avec les pouces en orientation portrait, comme sur un smartphone. En paysage, c'est plus compliqué à deux doigts, et pas vraiment convaincant à 10. La dictée vocale, désormais disponible en offline, fonctionne plutôt bien, à condition d'être au calme.

Wifi-only

Ici, tout dépend des usages. Utiliser la 3G de son smartphone pour créer un hotspot wifi est une solution en extérieur ou dans un train, mais pas dans le métro. Il est cependant possible de stocker  livres, musique et films en local. Soit en les téléchargeant directement depuis la boutique Google Play, soit en les transférant depuis un ordinateur, comme sur une clé USB. Malgré tout, alors que Google pousse pour la dématérialisation des médias dans le cloud, l'absence d'une version 3G est paradoxale. L'explication tient surtout dans le coût et les rapports compliqués avec les opérateurs mobiles.

Logiciel: Une expérience «pure» Android

Les habitués de la version Ice Cream Sandwich ne seront pas dépaysés. Jelly Bean garde globalement la même apparence, avec quelques améliorations, notamment sur les widgets, qui mettent en avant les contenus multimédia. Grâce au hardware de qualité, l'OS brille par sa réactivité. Au niveau de la boutique Playstore, c'est plus mitigé. Le catalogue de Google pâtit encore de la comparaison avec les offres d'Apple ou d'Amazon. Malgré tout, rien n'empêche de faire ses emplettes ailleurs, même si la logistique est plus compliquée.

Autonomie: entre 9 et 10 heures

C'est la bonne surprise. Lors de notre test, la tablette a rendu l'âme après 9h22 d'utilisation. De quoi regarder deux fois le dernier Transformers, en streaming puis en local (5 heures), lire pendant deux heures et surfer ou répondre à des mails le reste du temps, avec une brillance réglée à 50% en intérieur et à 100% en extérieur. Dans son test, Engadget arrive à 9h49, ce qui semble en ligne avec les neuf heures annoncées.

Verdict: la meilleure tablette 7 pouces actuelle

Proposer une telle qualité à 199 dollars est un petit tour de force. Le Wall Street Journal tient l'explication de la bouche-même de Google: l'entreprise vend la tablette à prix coûtant et elle espère faire des bénéfices via Google Play. Pour le consommateur, une tablette 7 pouces  –et surtout wifi-only– n'est pas destinée à devenir un outil de productivité. Le Nexus 7 ne devrait donc pas inquiéter l'iPad, le Transformer Infinity ou les PC ultraportables. Mais dans le train, l'avion ou le salon, à une ou deux mains, cette tablette se révèle idéale pour le divertissement.