WikiLeaks lâché par son hébergeur Amazon
HIGH-TECH Sous la pression de Washington...
Pour mieux résister à des attaques en déni de service, Wikileaks avait déménagé dans le nuage plus costaud d'Amazon la semaine dernière. Le refuge fut de courte durée: mercredi, le site rebelle a annoncé via Twitter s'être fait «virer» par Amazon.
Amazon.com a cessé d'héberger le site WikiLeaks, qui a mis en ligne 250.000 notes diplomatiques du département d'Etat américain cette semaine, à la suite d'une enquête ouverte par la commission sénatoriale de la Sécurité intérieure.
Retour en Europe
L'équipe du sénateur Joe Lieberman, président de cette commission, avait sollicité Amazon, la veille, sur la base d'informations selon lesquelles Wikileaks avait demandé à la boutique en ligne de l'héberger après une intrusion informatique. Aucun représentant d'Amazon n'a pu être contacté.
WikiLeaks, qui assure que son site propre a été la cible d'une attaque dès diffusion de la première série de documents diplomatiques du département américain d'Etat, a indiqué en revanche qu'il utilisait d'autres serveurs, basés en Europe.
Si Amazon est «à ce point mal à l'aise avec le premier amendement (de la Constitution qui défend la liberté d'expression), il devrait se retirer de la vente de livres», fustige WikiLeaks via un message posté sur Twitter.