« C'est une fille gentille et délicate »
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Bien avant Lara Croft, est apparue la première héroïne de jeu vidéo : Samus Aran, chasseuse de primes de la série « Metroid ». Chez Nintendo, Yoshio Sakamoto, cocréateur du personnage, raconte la genèse de « Metroid: Other M », qui fait sa rentrée aujourd'hui sur Wii.
Pourquoi avoir fait appel
au studio Team Ninja
pour développer
le « Metroid: Other M » ?
J'ai eu la chance de jouer à « Ninja Gaiden » [réalisé par Team Ninja], un jeu formidable. Avec des commandes simples, on faisait faire au personnage des actions très nombreuses et avec beaucoup de style. Pour moi, la Team Ninja était tout indiquée. On a la même vision du gameplay : faire quelque chose de simple et d'accessible et en même temps joli à l'écran.
La série des « Metroid »
s'est illustrée par
des collaborations différentes.
Qu'a apporté
Team Ninja ?
Je me disais qu'il serait difficile de faire un jeu sans nunchunk, juste avec la Wiimote, dans un univers 3D. Ils sont parvenus à faire en sorte que mon rêve devienne réalité. Par ailleurs, ils ont ajouté leur savoir-faire en termes de jeux d'action. Comme les mouvements contextuels. Par exemple, vous esquivez une attaque et Samus va faire un mouvement très classe.
Dans le jeu, un soin
très particulier est apporté
aux cinématiques.
Pour quelle raison ?
Elles permettent d'explorer un peu plus le personnage de Samus Aran, dont on sait finalement peu de chose. Je voulais qu'on revienne sur son passé pour savoir comment s'est construite sa personnalité, comment elle est devenue la femme que l'on connaît aujourd'hui.
En racontant
son passé, ne craignez-vous pas de la démystifier ?
Je ne pense pas qu'on ait voulu en faire un personnage mystérieux. C'est juste que jusqu'à présent, on n'avait pas pris la peine de raconter qui elle était réellement.
Comment décririez-vous sa personnalité ?
C'est assez difficile. Pour définir Samus en un mot, je dirais qu'elle est pure. C'est une fille gentille, délicate, assez précieuse. Mais quand elle bosse, c'est une pro. Il y a vraiment deux Samus. La Samus dans le privé, et celle dans l'armure, qui va au charbon sans hésiter.