L'Unité Soins-études au chevet de la rupture scolaire

Benoit Pavan
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Le dispositif compte 39 enseignants.
Le dispositif compte 39 enseignants. — B.Pavan / Pleins Titres / 20 Minutes

   Quelques semaines la séparent d'un retour à une vie « presque normale ». Julie, 19 ans, pèse pourtant ses mots au moment d'évoquer cette étape importante de sa convalescence : « Il est trop tôt pour parler de guérison ». En février prochain, cette élève de terminale S souffrant d'anorexie, va quitter la clinique du Grésivaudan où elle est hospitalisée depuis un an. Elle n'y reviendra que pour rencontrer ses médecins et finir de préparer son Bac dans le lycée qu'il abrite. 

 Un emploi du temps adapté
Comme Julie, quelque 900 adolescents en situation de rupture scolaire pour raisons de santé sollicitent chaque année l'Unité Soins-études (USE), créée en 2007 par l'académie de Grenoble et coordonnée par la clinique du Grésivaudan. Le dispositif, qui accueille des élèves de la 3e à la Terminale, s'appuie sur le maillage tissé dans la région entre des pôles médicaux et des établissements de l'enseignement secondaire. Il est le seul du genre en France.
  Parmi les patients pris en charge par l'USE – à l'hôpital comme à domicile –, certains souffrent de phobie scolaire ou de dépression. D'autres sont handicapés suite à un accident. Tous suivent un programme scolaire adapté au rythme des soins médicaux prodigués. « L'objectif est la réinsertion dans le milieu scolaire classique après l'épisode de maladie », explique Geneviève Letellier, sa directrice. Pour Julie, l'année à l'USE a constitué « un tournant » : « J'utilise désormais cette période difficile comme une force ». 

« passerelle »

L'Unité Soins-Etudes accompagne les élèves souffrant de troubles anxieux à l'école dans deux établissements grenoblois : le lycée Champollion et le collège Stendhal. La prise en charge se déroule sur une année scolaire au maximum.