Center Parcs au point mort

Manuel Pavard
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Les opposants au projet ont aussi déposé un recours contre le défrichement.
Les opposants au projet ont aussi déposé un recours contre le défrichement. — Bruno Lartiguemasse

   Le Center Parcs de Roybon, dans la forêt des Chambarans, verra-t-il le jour ? La question est plus que jamais d'actualité alors que le tribunal administratif de Grenoble a annulé vendredi la modification du Plan local d'urbanisme de Roybon, invalidant ainsi le permis de construire accordé au groupe Pierre et Vacances. Un coup dur pour les promoteurs du projet, conseil général en tête, qui mettent en avant les 700 emplois créés et les 380 millions d'euros investis en cas d'ouverture du parc. D'après eux, cette décision ne constitue toutefois qu'un contretemps puisque basée sur un souci de procédure et non sur le fond. 

 Intérêt général
Les opposants, regroupés au sein de l'association Pour les Chambarans sans Center Parcs (PCSCP), se félicitent quant à eux de l'approbation de leur recours. « Le fond sera peut-être bientôt abordé », souligne Stéphane Peron, président de PCSCP, qui dit « se battre pour l'intérêt général. Vu le niveau actuel des nappes, ce serait une catastrophe écologique : Center Parcs consommerait 1 200 m3 d'eau par jour, soit l'équivalent d'une ville de 7 500 habitants. Et ce serait aussi un énorme gâchis d'argent public. Avec la somme donnée par les collectivités, on créerait quatre fois plus d'emplois durables ! » La bataille va faire rage. 

Flou sur les dates

Le projet prévoit pour 2013 un complexe de 32 000 m², avec 1 000 cottages. Pierre & Vacances parle désormais d'une ouverture à une date indéterminée.