Evacuation violente par les forces de l'ordre d'un campement de migrants dans Paris

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Olivier JUSZCZAK  avec AFP
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MICHEL SETBOUN/SIPA

Plusieurs centaines de migrants, en errance depuis l'évacuation d'un important camp d'exilés la semaine dernière, ont monté lundi un nouveau campement sur la place de la République avec l'aide de plusieurs associations humanitaires, que les forces de l'ordre ont démantelé sans ménagement dans la soirée en faisant notamment usage de gaz lacrymogène. Plusieurs journalistes sur place ont aussi été molestés par les forces de l'ordre.

Place de la République, le 23 novembre 2020, à Paris.

Réalisation : Olivier JUSZCZAK  avec AFP

  • MICHEL SETBOUN/SIPA

    Plusieurs centaines de migrants, en errance depuis l'évacuation d'un important camp d'exilés la semaine dernière, ont monté lundi un nouveau campement sur la place de la République avec l'aide de plusieurs associations humanitaires, que les forces de l'ordre ont démantelé sans ménagement dans la soirée en faisant notamment usage de gaz lacrymogène. Plusieurs journalistes sur place ont aussi été molestés par les forces de l'ordre.

    Place de la République, le 23 novembre 2020, à Paris.

    Réalisation : Olivier JUSZCZAK  avec AFP

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    En errance depuis le démantèlement d'un important camp d'exilés la semaine dernière à Saint-Denis, plusieurs centaines de migrant ont monté lundi soir un campement dans le centre de Paris pour être à leur tour mis à l'abri en pleine pandémie.

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    « On était sur le campement, on a été virés le jour où les autres ont été emmenés dans les bus (pour être mis à l'abri) et depuis on est à nouveau dans la rue où la police ne nous laisse pas dormir », a expliqué Mahdi Jafari, un Afghan de 19 ans, en installant sa tente à 19 heures sur la place de la République.

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    Plus de 3.000 personnes, principalement des hommes afghans, avaient bénéficié d'une mise à l'abri dans des centres d'accueil ou des gymnases en Ile-de-France mardi dernier, à l'issue du démantèlement d'un très important campement informel qui s'était constitué depuis l'été sous une bretelle d'autoroute près du Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

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    Mais entre 500 et 1.000 personnes n'avaient pas bénéficié de cette opération et se trouvaient depuis en errance dans les rues en lisière de Paris, selon les associations qui leur viennent en aide.

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    A peine une heure après l'installation, les forces de l'ordre ont commencé à enlever une partie des tentes, parfois avec des exilés encore à l'intérieur, sous les cris et huées de militants et de migrants.

  • TRISTAN REYNAUD/SIPA

    « La constitution de tels campements, organisée par certaines associations, n'est pas acceptable. La préfecture de Police a donc procédé immédiatement à la dispersion de cette occupation illicite de l'espace public », ont indiqué dans un communiqué conjoint la Préfecture de police et celle de la région Ile-de-France (Prif), qui gère les opérations de mise à l'abri.

  • TRISTAN REYNAUD/SIPA

    « On ne répond pas à la misère par la matraque. La mise à l'abri des migrants du campement de Saint-Denis restés à la rue est urgente, indispensable, indiscutable. Il en va de l'honneur de la République française », a réagi Delphine Rouilleault, directrice générale de France terre d'asile.

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    Après le démantèlement de leur campement à peine installé place de la République, 200 à 300 personnes, essentiellement des militants associatifs et une minorité de migrants ont, dans la confusion, convergé vers l'hypercentre de Paris, entourés par un imposant dispositif des forces de l'ordre. Au bout de quelques minutes, les forces de l'ordre ont fait usage à plusieurs reprises de gaz lacrymogène et de grenades de désencerclement pour dissocier plusieurs groupes.

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    Des vidéos et photos ont fait état de violences policières. Un journaliste, qui s'était identifié comme tel, a également été plaqué au sol et matraqué, alors qu'il filmait la scène. « Ça a dérapé totalement », a-t-il relaté mardi matin sur Europe 1. « Nous, en tant que journalistes, on a été entravés à de nombreuses reprises, on a reçu des coups, on a été bousculés », a expliqué Rémy Buisine. 

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    Gérald Darmanin a annoncé mardi avoir « demandé à l'IGPN (la « police des polices ») de remettre ses conclusions sous 48 heures » sur les violences intervenues lundi soir lors de l'évacuation par les forces de l'ordre d'un campement de migrants place de la République, à Paris. Le ministre de l'Intérieur s'était ému la veille sur Twitter des « images choquantes » de ce démantèlement.

  • JEANNE ACCORSINI/SIPA

    Cet événement intervient en pleine polémique sur l'article 24 de la loi « sécurité globale » qui prévoit de pénaliser d'un an de prison et de 45.000 euros d'amende la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d'identification » d'un policier ou d'un gendarme en intervention lorsque celle-ci a pour but de porter « atteinte à son intégrité physique ou psychique » défendu par le gouvernement, et auquel les syndicats de journalistes et les défenseurs des libertés publiques s'opposent. Photo : La place de la République quelques minutes après le démantèlement, le 23 novembre 2020, à Paris.

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