Un père de famille condamné pour avoir frappé une conseillère d'éducation

JUSTICE Il écope de cinq mois de prison...

Avec agence
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Le père d'une élève de troisième a été condamné mercredi à Toulouse à cinq mois de prison, dont deux mois ferme, pour avoir frappé la conseillère d'éducation d'un collège de Cugnaux où était scolarisée sa fille, une agression qui avait suscité une vive émotion dans le corps enseignant.

Agostinho Sarmento Pires, un maçon de 41 ans en détention provisoire depuis le 12 mars a également été condamné à verser 1.500 euros à la conseillère au titre de préjudice moral, à l'euro symbolique pour dommages et intérêts au collège de Cugnaux, et à 200 euros d'amende pour être entré indûment dans l'enceinte du collège, a indiqué l'un ses avocats, Me Axelle Chorier.

«Cet homme est arrivé pour faire le vengeur masqué»

Le tribunal correctionnel de Toulouse a suivi intégralement les réquisitions du parquet quant à la peine de prison, au cours d'une audience qui s'est tenue 24 heures après que le président Nicolas Sarkozy eut proposé de nouvelles mesures contre la délinquance dans les écoles.

«Cet homme est arrivé pour faire le vengeur masqué sans demander d'explication et en prenant au pied de la lettre ce que sa fille lui avait dit», a indiqué le représentant du ministère public qui a jugé «inadmissible ce qui s'est passé».

Les accusations de la collégienne démenties

Le prévenu a reconnu à la barre avoir «très mal agi». Il a expliqué avoir «eu peur» quand sa fille l'a appelé «en pleurant» et qu'elle lui a affirmé avoir été frappée. Quand il est arrivé précipitamment au collège, laissant tourner le moteur de sa voiture dans la rue, sa fille lui a désigné la conseillère d'éducation comme celle qui l'aurait frappée, a-t-il rapporté au tribunal. Tous les témoignages recueillis au cours de l'enquête ont démenti les accusations de la collégienne, depuis exclue de l’établissement.

Compte tenu de la détention provisoire et des réductions de peine, Agostinho Sarmento Pires devrait être libéré lorsque le délai d'appel de 10 jours aura expiré, a indiqué son avocate.

A la suite de cette agression, les enseignants et assistants d'éducation du collège avaient fait jouer leur droit de retrait, bloquant le fonctionnement des cours durant une journée.