Le maire de Roubaix porte plainte contre Quick pour «discrimination»
POLEMIQUE L'édile a déjà saisi la Halde alors que la polémique ne finit pas d'enfler...
«Les musulmans roubaisiens n'apprécient pas d'être stigmatisés»
Une pratique expérimentale
Depuis cet automne, à Argenteuil, Marseille et Roubaix notamment, certains restaurants Quick ne servent plus, à titre expérimental, que des hamburgers halal halal ou à la dinde fumée au lieu du bacon.
Objectif: «valider l'intérêt commercial et la faisabilité technique» d'une offre halal, alors que le marché de l'alimentation halal en France est évalué à près de 4 milliards d'euros. «Suivre les évolutions du marché, chercher à y répondre et faire des tests en conséquence font partie du mode normal de fonctionnement» d'une entreprise commerciale, selon le groupe.
La polémique enfle
Le député UMP du Rhône Philippe Meunier a lui dénoncé le menu halal servi au repas du Nouvel An de la mairie de Saint-Priest, près de Lyon. «Avec cette nouvelle affaire, nous dépassons maintenant toutes les bornes en obligeant les non-musulmans à consommer de la viande halal», a-t-il écrit dans un communiqué.
Le député UMP du Rhône Philippe Meunier a lui dénoncé le menu halal servi au repas du Nouvel An de la mairie de Saint-Priest, près de Lyon. «Avec cette nouvelle affaire, nous dépassons maintenant toutes les bornes en obligeant les non-musulmans à consommer de la viande halal», a-t-il écrit dans un communiqué.
Le député UMP du Rhône Philippe Meunier a lui dénoncé le menu halal servi au repas du Nouvel An de la mairie de Saint-Priest, près de Lyon. «Avec cette nouvelle affaire, nous dépassons maintenant toutes les bornes en obligeant les non-musulmans à consommer de la viande halal», a-t-il écrit dans un communiqué.
Une polémique d'«une importance voisine de zéro»
Seul le député UMP du Nord, Christian Vanneste, a jugé que cette polémique avait une «importance voisine de zéro». «L'existence de magasins proposant des produits liés aux interdits religieux n'est pas nouvelle. Il y a des boucheries halal et des épiceries casher depuis fort longtemps, sans qu'on en fasse une montagne», a-t-il estimé.
Pour le mouvement patronal Ethic, qui prône une valorisation humaine de l'entreprise, «ce choix halal résulte (...) de la rencontre entre l’offre et la demande et d’un choix marketing. Que ce choix réponde à (...) une tradition culturelle ou religieuse, relève de la liberté d’entreprendre».
«Beaucoup de tapage pour une question purement commerciale»
Le président du CFCM (Conseil français du culte musulman) Mohammed Moussaoui a estimé qu'il fallait «rester raisonnable». «Des restaurants qui ne servent que du halal ou que du casher, ça existe depuis toujours», a-t-il dit.
Pour Fouad Alaoui, président de l'Union des organisations islamiques de France, un produit halal est une «viande qui provient d'un animal égorgé, qui n'est pas mélangée avec des produits illicites en islam (alcool et porc)». «Rien n'empêchait Quick de proposer du halal à côté de ses produits habituels(...). C'est leur affaire mais c'est beaucoup de tapage pour une question purement commerciale».
La mairie de Marseille consulte ses Quick
Dans ce sens, la mairie de Marseille s'est entretenue avec la direction des deux Quick exclusivement halal et l'a incitée à proposer simultanément des produits halal et non halal.
Le patron des députés UMP Jean-François Copé a également jugé «un peu excessive» la polémique halal. «Il y a en France des restaurants (...) qui servent des produits exclusivement dédiés à une communauté», a-t-il déclaré au Figaro-Le Talk-Orange. Et d'ajouter: «Bien sûr je préférerais que dans les Quick concernés on puisse ne pas avoir que de la viande halal».