Procès de l'Erika: finalement, Total fait appel
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Le 16 janvier, Total SA, l'armateur, le gestionnaire et la société Rina ont été condamnés solidairement à 192 millions d'euros de dommages et intérêts pour le naufrage de l'Erika par le tribunal correctionnel de Paris.
«Il est reproché à Total d'avoir provoqué le naufrage en commettant une faute d'imprudence dans la sélection du navire, alors que Total a été trompé par des certificats qui ne correspondaient pas à la réalité de l'état gravement dégradé de la structure du navire», ajoute le groupe, soulignant que ce n'est «ni le rôle ni le métier» du groupe de se substituer aux sociétés de contrôle et de classification.
Le groupe précise vendredi qu'il est prêt à verser les indemnités aux parties civiles «immédiatement et de manière irrévocable aux victimes de la pollution», à condition que ces parties civiles se désistent en appel.
«Si j'avais pu refermer ce dossier, je l'aurais fait, croyez-moi. Nous ne faisons pas appel par plaisir. Je le fais par devoir de chef d'entreprise», a expliqué le directeur général du groupe, Christophe de Margerie. «Il est injuste de nous condamner. Nous ne pouvions pas connaître les vices cachés» de l'Erika, réaffirme-t-il.