Dialogue social: Berger (CFDT) dénonce le «conservatisme» de certains syndicats

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Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger le 4novembre 2014 à Paris
Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger le 4novembre 2014 à Paris — Bertrand Guay AFP

Le numéro un de la CFDT Laurent Berger s'est prononcé jeudi en faveur d'une loi pour réformer le dialogue social dans l'entreprise et a dénoncé les «conservatismes» de certains syndicats et du patronat qui ont abouti à l'échec des négociations sur ce sujet.

«Maintenant autour de la table il faut qu'il y ait l'Etat» et «la CFDT souhaite une loi, car la situation actuelle du dialogue social dans l'entreprise n'est pas idéale», a affirmé M. Berger sur RTL.

Selon lui, «le processus normal de la démocratie sociale doit avoir toute sa place. Il y a eu la négociation, elle a échoué». «Maintenant la démocratie  politique doit prendre le relais» et «il y a une concertation avec le ministre du Travail» François Rebsamen, sur ce sujet, a-t-il rappelé.

Pour M. Berger, la négociation a échoué «parce que les conservatismes de tous bords ont été plus forts que la volonté d'avancer vers la représentation collective de tous les salariés et vers mieux de dialogue social dans l’entreprise et pas moins de dialogue social, comme certains dans le monde patronal le voulaient».

«Le conservatisme, c'est tous ceux qui, du côté syndical, pensent que le dialogue social dans l'entreprise, aujourd’hui, serait idéal, mais c'est une méconnaissance de la réalité», a insisté M. Berger sans citer les noms des syndicats visés. 

«Il y a des organisations syndicales qui veulent le statut quo» et en face «côté patronal, il y des forces qui préfèrent qu'il n'y ait pas de dialogue social et que ce soient les décisions unilatérales des entreprises qui prévalent», a-t-il dit.

Après l'échec des négociations la semaine dernière entre partenaires sociaux sur la réforme du dialogue social, le gouvernement a décidé de légiférer et le ministre du Travail consulte cette semaine et la semaine prochaine les leaders syndicaux et patronaux.

Le camp syndical est divisé. Le secrétaire général de Force Ouvrière Jean-Claude Mailly et la présidente de la CFE-CGC Carole Couvert ne souhaitent pas de loi.