Les Colonna, une famille très discrète
Chez les Colonna, le silence est héréditaire. L’ambiance était tendue, hier, au procès Erignac, alors qu’ont témoigné les cinq membres de la famille d’Yvan Colonna, tueur présumé du préfet, en fuite depuis le 23 mai 1999. Jean-Hugues, son père, ancien élu PS, Stéphane, son frère, Amélie, sa belle-soeur, Pierrette, son ex-femme et Christine, sa soeur, se sont succédé à la barre. Tous sont restés muets. Seul Jean-Hugues Colonna a parlé. Les autres se sont cantonnés à une même réponse : « J’ai été entendu par les enquêteurs en 1999. Comme le cas d’Yvan Colonna a été disjoint, je n’ai plus rien à déclarer. » Stéphane, le frère d’Yvan, a même refusé de désigner les accusés qu’il connaît. « Je ne donne pas de noms », a-t-il répondu au président Yves Jacob. Jean-Hugues Colonna est resté bref, préférant « réserver [ses] déclarations au juge instructeur. » Il a reconnu n’avoir aucune nouvelle de lui. « Je vous regarde dans les yeux, monsieur le président, je n’ai jamais eu de contact avec lui depuis son départ. » L’audience aura duré moins d’une heure et demie. B. B.
calendrier Le verdict sera connu le 10 juillet, soit quatre jours après les résultats du référendum en Corse. Demain plaideront les parties civiles. Les deux avocats généraux prononceront leurs réquisitions lundi. Les journées de mardi, mercredi et jeudi seront réservées à la défense.