Dialogue social: la CGT «sera inflexible» sur la représentation du personnel

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Philippe Martinez, le 14 janvier 2015 à Paris
Philippe Martinez, le 14 janvier 2015 à Paris — Thomas Samson AFP

La CGT a fait savoir mercredi qu'elle sera "inflexible" sur l'autonomie des différentes instances de représentation du personnel, alors que le Medef entend les fusionner, à la veille du dernier round de négociation sur le dialogue social.



"La CGT sera inflexible sur l'autonomie" des instances de représentation du personnel et "les prérogatives du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT)", a déclaré Philippe Martinez, pressenti comme futur numéro un de la centrale, lors d'une conférence de presse au siège de la CGT à Montreuil.

Le patronat doit présenter jeudi matin un nouveau texte aux syndicats. Le Medef, qui fait cavalier seul côté patronal depuis les deux dernières rencontres, entend créer une instance unique, le "Conseil d'entreprise", fusionnant l'actuel Comité d'entreprise, le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), les délégués du personnel et les délégués syndicaux. Cette instance, qui serait mise en place à partir du 11e salarié, aurait vocation à négocier les accords d'entreprises.

La chef de file de la délégation CGT Agnès Le Bot a ajouté être "très loin de l'objectif" fixé initialement à savoir "un droit universel des salariés à la représentation collective", ajoutant: "pour l'instant, nous sommes coincés dans cette négociation".

Elle a souligné qu'il y avait un "besoin de conquête sociale et non pas de recul social", et noté que ce serait une erreur de croire que la période actuelle doit conduire à une "union sacrée" avec le patronat".

Dans un communiqué, la CGT a ajouté qu'elle serait "à l'offensive" dans la phase finale de la négociation, estimant que "le projet actuel du Medef consiste à éloigner les représentants du personnel des salariés et de leurs lieux et réalités au travail".

Les organisations patronales (Medef, CGPME et UPA) et syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) ont deux jours, jeudi et vendredi, pour tenter de trouver un accord pour moderniser le dialogue social.