Les maires redoutent l'addition

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Il faudra recruter pour les cantines.
Il faudra recruter pour les cantines. — A. GELEBART / 20 MINUTES


«La réforme est comprise, mais pas forcément acceptée», nuance Pierre-Alain Roiron, vice-président de l'Association des maires de France (AMF). A l'heure où les finances locales sont déjà tendues, les maires (surtout ceux des petites communes) s'inquiètent du coût de la mise en œuvre de la semaine de 4, 5 jours. Car les communes devront recruter davantage de personnel pour assurer les activités périscolaires du soir, programmer éventuellement des transports scolaires pour la demi-journée d'école supplémentaire, voire la cantine. 

Une addition évaluée par l'AMF à 100 € en moyenne par élève et par an. Le gouvernement accordera une aide de 50 € par élève, ou de 90 € dans les zones en difficulté, afin d'inciter les communes à appliquer la réforme des rythmes scolaires dans le primaire dès 2013. Un soutien jugé «correct», par l'AMF, qui déplore cependant qu'il ne soit réservé qu'aux seules communes s'engageant en 2013 et qu'il ne soit pas pérenne. «Les dépenses supplémentaires induites par la réforme sont durables et pèseront sur le budget des communes qui devront faire des choix les années d'après», souligne Pierre-Alain Roiron.

Reste à savoir si elles seront contraintes à augmenter sensiblement les impôts locaux. ■  D. b.