Metz : L’auteur de propos jugés menaçants dans un TGV sera jugé en avril

Procès Le TGV Colmar-Paris a été stoppé, vendredi, plus de deux heures pour maîtriser un passager soupçonné d’avoir menacé de faire exploser le train

20 Minutes avec AFP
Un véhicule de la gendarmerie.
Un véhicule de la gendarmerie. — Clément Follain

L’incident avait entraîné l’immobilisation et la fouille de la rame. L’auteur de propos jugés menaçants, vendredi, dans un TGV Colmar-Paris, sera jugé en avril à Metz pour « menace de destruction » et usage de stupéfiants. Laissé libre sous contrôle judiciaire, cet homme de 24 ans sera jugé en correctionnelle, le 14 avril, a indiqué, à l’AFP, le procureur de la République, Yves Badorc.

Les analyses ont fait état d’une consommation de cocaïne « qu’on peut présumer contemporaine » des faits, a précisé le magistrat. Il est « sous curatelle renforcée » et le psychiatre qui l’a vu lors de sa garde à vue a jugé son discernement « altéré », a-t-il expliqué.

Obligation de soins

D’ici le procès, il a interdiction de quitter le département du Bas-Rhin, où il réside, a poursuivi Yves Badorc. Il devra également respecter une « obligation de soins » et « pointer au commissariat de son domicile », a-t-il ajouté.

L’homme avait suscité l’émoi vendredi matin dans le TGV Colmar-Paris en menaçant « de se faire exploser » et en demandant à des passagers s’ils croyaient en Dieu, sans toutefois disposer ni d’arme, ni d’explosif, avait expliqué, à l’AFP, la gendarmerie de la Moselle.

Il « a contesté avoir proféré des menaces », a toutefois indiqué Yves Badorc, qui a également nuancé les propos tenus dans le train : ceux « qui lui sont attribués par les témoins sont plutôt "je vais exploser" ».

Maîtrisé par un policier hors service

Selon une source policière, l’homme a été maîtrisé par un policier hors service qui voyageait dans le train dans le cadre du dispositif voyager-protéger, un système qui permet aux agents de voyager gratuitement en échange de s’être signalés comme tels au chef de bord.

Selon la gendarmerie, le TGV qui transportait 280 personnes avait été immobilisé à 7h56 en gare de Lorraine TGV, entre Nancy et Metz, pour « permettre l’intervention des forces de l’ordre et l’interpellation de l’individu » pour « menace de commettre un attentat ».

Une « fouille approfondie » du train avait été menée, mobilisant « une centaine de gendarmes » et des équipes cynophiles. Le train est reparti vers 10h20, après l’audition de plusieurs témoins. D’après la gendarmerie, l’individu était connu pour des « faits similaires » à bord d’un train à Reims en 2022.