Lyon : Une femme qui prétendait être une médecin esthétique a été interpellée

INJECTION DE BOTOX Une femme de 35 ans louait des appartements pour recevoir des clients à qui elle proposait des prestations de 100 à 500 euros pour de la chirurgie esthétique et notamment des injections de botox

E.M.
Les enquêteurs ont découvert du matériel médical, des ampoules injectables d'acide botulique ou  hyaluronique, et 7260 euros en liquide dans l'appartement qu'elle louait pour accueillir ses clients. (Illustration)
Les enquêteurs ont découvert du matériel médical, des ampoules injectables d'acide botulique ou hyaluronique, et 7260 euros en liquide dans l'appartement qu'elle louait pour accueillir ses clients. (Illustration) — DENIS CHARLET / AFP

Lundi dernier, une femme âgée de 35 ans, originaire de Russie, a été arrêtée et placée en garde à vue à Lyon, a indiqué le parquet confirmant une information d’Actu 17. Elle est soupçonnée d’avoir tenu illégalement un cabinet de chirurgie esthétique pour, entre autres, pratiquer des injections de botox.

Cette femme, qui se faisait passer pour une médecin, exerçait dans plusieurs villes du territoire français, en Suisse et en Belgique. « Elle faisait sa publicité sur les réseaux sociaux et fixait rendez-vous dans des appartements loués à des particuliers, a détaillé le parquet. Elle proposait des injections d’acide botulique botox ou hyaluronique, facturées plusieurs centaines d’euros en fonction des prestations réalisées. »

Un signalement du Conseil des médecins

L’enquête a débuté en mai dernier, après le signalement du Conseil national de l’ordre des médecins qui avait alerté la police dénonçant des faits de « travail dissimulé, blanchiment de travail dissimulé par dissimulation d’activité, exercice illégal de la médecine ». « Le dispositif de surveillance, mis en place le week-end du 16 et 17 septembre, a permis de confirmer l’activité clandestine de ce cabinet et d’identifier plusieurs clientes », a précisé le parquet.

Lors d’une perquisition dans l’appartement lyonnais, les enquêteurs ont découvert du matériel médical neuf et usagé ainsi que plusieurs ampoules injectables d’acide botulique ou hyaluronique et 7.260 euros en liquide. Les clientes entendues déclaraient avoir eu recours au service de la suspecte à plusieurs reprises pour des sommes comprises entre 100 et 500 euros la prestation, selon le parquet.

La suspecte a reconnu l’intégralité des faits lors de sa garde à vue, estimant son bénéfice à « quelques milliers d’euros depuis fin 2022 ». Elle a également expliqué que les produits étaient importés depuis l’étranger. Son procès aura lieu le 17 mai 2024, a indiqué le procureur de la République de Lyon.