Lot : Quand la justice met un coup de pression sur les voleurs de truffes
diamant noir Dans le Lot, au paradis de la truffe, le procureur de la République met en garde les voleurs tentés par l’argent facile. Ils seront « systématiquement poursuivis »
A 1.000 euros le kilo en moyenne, le raid nocturne dans une truffière peut s’avérer bien tentant. Mais risqué aussi. C’est du moins le message adressé ce lundi dans un communiqué par Alexandre Rossi, le procureur de la République de Cahors, qui ne compte pas laisser les voleurs gâcher la saison dans le Lot.
Sensibilisé au problème par le Syndicat des trufficulteurs de Lalbenque, la capitale du diamant noir, le magistrat relève que les malfaiteurs en question usent parfois des méthodes du « grand banditisme », « comme le fait d’agir la nuit, cagoulés ou encore l’utilisation de véhicules volés ou faussement immatriculés ».
De lourdes peines de prison
Plusieurs enquêtes sont déjà en cours dans le Lot, pour des vols récents ou plus anciens. Alexandre Rossi appelle les trufficulteurs à signaler tous les vols ou simples intrusions sur des parcelles isolées. Et surtout il prévient qu' « en cas d’identification formelle d’un ou plusieurs auteurs, ceux-ci seront systématiquement poursuivis devant le tribunal correctionnel ». Le vol aggravé en réunion, avec dégradations ou l’association de malfaiteurs peuvent coûter jusqu’à « dix ans d’emprisonnement ».
Et pour les gourmets qui seraient tentés de se fournir en truffe à bas prix, le procureur rappelle que le recel « est puni de cinq ans d’emprisonnement et 375.000 d’amende ». De quoi couper les réseaux ou chapardeurs occasionnels dans leur élan ?