Nîmes : Que sait-on du coup de filet anti-drogue mené ce lundi matin ?

stupéfiants Vingt personnes, soupçonnées d'être impliquées dans un trafic de drogue, ont été interpellées et placées en garde à vue dans la capitale du Gard

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Le quartier Pissevin, à Nîmes, le 22 août 2023.
Le quartier Pissevin, à Nîmes, le 22 août 2023. — N. Bonzom / Agence Maxele Presse
  • Vingt personnes ont été interpellées et placées en garde à vue ce lundi matin à Nîmes, dans le cadre d’un vaste coup de filet anti-drogue.
  • Elles sont soupçonnées d’être impliqués dans un réseau de trafic de stupéfiants, dans le quartier Pissevin, plombé depuis plusieurs années par des points de deal.
  • Pus de 250 policiers ont été mobilisés pour assurer ce vaste coup de filet.

Vingt suspects ont été interpellés, ce lundi matin, à Nîmes (Gard), dans le cadre d’une opération anti-drogue. 20 Minutes vous explique ce que l’on sait sur ce vaste coup de filet, menée dans le cadre d’une enquête sur un trafic de stupéfiants, dans le quartier Pissevin.

Qui a été interpellé, ce lundi matin ?

C’est à l’aube, ce lundi matin, que 20 personnes ont été interpellées à leurs domiciles, à Nîmes, avant d’être placés en garde à vue, a indiqué Cécile Gensac, la procureure de la République, dans un communiqué. Ces individus sont soupçonnés d’être impliqués dans un vaste réseau de trafic de stupéfiants, dans le quartier Pissevin. A leur arrivée dans ce quartier populaire, aux alentours de 6 heures du matin, les forces de l'ordre ont été accueillis par des cris de guetteurs, qui ont donné l'alerte, a indiqué l'AFP.

Combien de policiers ont participé à cette opération ?

Au total, plus de 250 policiers ont été mobilisés pour assurer ce vaste coup de filet, ce lundi matin, détaille la procureure de Nîmes. Cette intervention était portée par des policiers de la Sûreté départementale du Gard et de l’Unité d’investigation nationale, épaulés par des équipes du Raid, de la BRI, de la CRS 8 et des équipes cynophiles.

Que sait-on de ce réseau de trafic de stupéfiants ?

Ces arrestations sont le résultat d’une enquête, qui est menée depuis plusieurs mois, sur un trafic de stupéfiants dans le quartier Pissevin. Au mois de juillet, ainsi qu’en novembre, plusieurs perquisitions menées par les policiers de la Sûreté départementale du Gard avaient permis de saisir 8 kg d’herbe de cannabis, 7 kg de résine de cannabis, 1,3 kg de cocaïne et 500 cachets d’ecstasy. Les forces de l’ordre avaient également retrouvé plusieurs milliers d’euros d’argent liquide, ainsi que des armes à feu.

Cette opération a-t-elle un lien avec la mort du garçon de 10 ans, cet été ?

« On est sur du trafic de stups », a indiqué à l'AFP une source policière, laissant entendre que l'opération menée ce lundi matin n'a pas de lien direct avec l'enquête sur la mort de Fayed, un enfant de 10 ans, victime collatérale d'une fusillade, le 21 août dernier, dans le quartier Pissevin. Ce jeune garçon avait été tué alors que la voiture de son oncle, dans laquelle il se trouvait, s’était retrouvée au milieu d’une fusillade entre gangs, en guerre pour le contrôle de points de deal. Le quartier Pissevin est, en effet, depuis plusieurs années, plombé par les trafics de stupéfiants et les règlements de comptes.